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Grenoble s’offre un téléphérique urbain ou “métrocâble”  pour 2024 à 65 millions d’euros

Beaucoup de projets avaient vu le jour, à Lyon, notamment, mais aussi dans d’autres métropoles.

C’est finalement la métropole grenobloise, qui, possédant en son sein l’un des leaders mondiaux du transport par câble, en l’occurrence Poma, a tiré la première dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Il était assez logique qu’un jour le savoir-faire de Poma soit aussi utilisé pour assurer des transports aériens à l’intérieur même d’une ville, une grande tendance mondiale actuellement, vu la simplicité, la faible emprise au sol et le coût de tels liaisons, moindres qu’un tramway et bien moindre qu’un métro.

Grenoble, ville enserrée au pied des Alpes était donc le candidat idéal.

C’est donc décidé : une première liaison par câble verra le jour à Grenoble d’ici 2024. L’enquête publique est programmée pour 2021, le début des travaux pour 2022 et la mise en service pour 2024.

La future ligne reliera l’ouest de Grenoble via la Presqu’île.

Avec une tarification intégrée au réseau de transports en commun de la métropole grenobloise, qui pourrait également accueillir d’autres lignes similaires.

Cette ligne ressemblera, à « une station de métro dans les airs ». Transformant ainsi l’entrée et l’image de la ville.

Longue de 3 km, la future ligne T1 reliera par les airs le versant ouest de l’agglomération, de Fontaine à Saint-Martin-le-Vinoux, en passant par la Presqu’île Scientifique.

Il y aura cinq stations : Hôtel-de-ville de Saint-Martin-le-Vinoux, Oxford, l’Argentière, La Saulée et Fontaine La Poya.

Pratique une liaison par air et moins onéreuse qu’un métro souterrain : la ligne de transport par câble franchira la rivière du Drac, l’A480 et la RN481, ainsi que le réseau de voies ferrées. Avec un téléphérique urbain, on évite des ouvrages coûteux et complexes.

Pour preuve, l’investissement s’établit à “seulement” 65 millions d’euros HT.

La mise en service des cinq stations est prévue courant 2024, avec une exploitation confiée à la Semitag, la régie des transports grenoblois.

Dans un premier temps, 24 cabines seront mises en service, tandis que l’installation pourrait accueillir jusqu’à 66 cabines, en fonction de la montée en puissance de l’équipement ; le tout avec une fréquence prévue d’une cabine toutes les 70 secondes en moyenne.

A savoir que ce système de transport sera accessible aux handicapés et aux vélos.

Le métro dans les airs aura une capacité de 1 200 voyageurs/heure dans un premier temps, 3 000 à terme.

Pour la société grenobloise Poma (1300 salariés pour un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros), qui travaille chaque année sur une vingtaine de projets de liaisons par câble à l’échelle mondiale, ce métrocâble recèle une tonalité particulière, puisqu’il fera office de « démonstrateur d’une nouvelle intermodalité« . A domicile, enfin !