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L’accélérateur de start-up Axeleo sera un des premiers à bénéficier du label French Tech

De 1 à 2 millions d’euros : telle est le somme que va demander l’accélérateur lyonnais de start-up Axeleo dans le cadre de l’obtention par Lyon du label French Tech. Un beau cadeau d’anniversaire pour cet accélérateur d’un an d’âge, drivé par un pool d’entrepreneurs : il rencontre un tel succès qu’il va engranger huit start-up de plus.

Champagne ! Il a coulé à flot à l’annonce de l’obtention par Lyon du label French Tech. A Lyon, mais aussi à Charbonnières où est installé, dans les locaux de la société Visiativ, l’accélérateur de start-up Axeleo.

Cet accélérateur privé au capital duquel on retrouve une vingtaine de chefs d’entreprises du secteur numérique devrait être l’un des premiers gagnants de cette labellisation.

On sait que celle-ci est accompagnée d’une somme de 200 millions d’euros destinée à accompagner justement les pépinières, les incubateurs et autres accélérateurs de start-up du numérique, afin de booster le degré d’innovation de l’Hexagone dans ce domaine.

Le scénario est déjà écrit. « La Banque Publique d’Investissement va lancer un appel à manifestation d’intérêt début décembre auquel nous allons répondre : nous allons demander entre 1 et 2 millions d’euros, ce qui devrait nous permettre d’étoffer notre encadrement, nous en avons bien besoin », explique Eric Burdier, le directeur de l’accélérateur de start-up.

Une labellisation qui tombe à pic

Cette labellisation tombe en effet à pic dans la mesure où après un an seulement d’existence, Axeleo bouillonne d’activité. Ses promoteurs s’étaient fixé à terme une quinzaine de start-up : elles y sont déjà ! (*).

Mieux même, précise Eric Burdier : « Nous allons en intégrer huit nouvelles dès 2015 ! »

 Voici comment une idée née d’une discussion entre amis du secteur numérique un vendredi soir s’est transformée dès le lundi matin en une belle success story, encore peu médiatisée, à vrai dire.

Il faut savoir qu’Axeleo est le seul accélérateur privé de start-up du numérique de start-up B to B (Business to Business). Il est même devenue un des trois plus importants de ce type existant au monde.

Il en existe un autre à Paris « l’Accélérateur », mais  ce dernier est spécialisé, lui, dans le B to C (Business to Consumer),  en l’occurrence les produits numériques à destination du grand public.

Fondé à l’automne 2013

Axeleo a ainsi été fondé à l’automne 2013 par Laurent Fiard co-fondateur de Visiativ, Christophe Dumoulin, de Business & Decision, et Eric Burdier qui  a intégré Visiativ comme conseil en innovation.

Les co-fondateurs d’Axeleo : Laurent Fiard, Christophe Dumoulin et Eric Burdier (Photo DR)

Le modèle économique ? Une prise de participation au sein de ces start-up variant de 4 à 10 % . Valorisée par la croissance des start-up et monétisée au cours des levées de fonds initiées par Axeleo pour ces start-up, ces participations au capital des jeunes pousses, permettent de faire vivre cette structure de cinq salariés qui devrait donc s’étoffer.

A la tête de cette SAS (Société à actions simplifiée), on retrouve un pool d’entrepreneurs du numérique parmi lesquels, outre les trois créateurs, Patrick Bertrand, le directeur général de Cegid ou Fabrice Lacroix, le créateur d’Antidot.

Une levée de fonds de 550 000 euros

Tous sont rentré au capital d’Axeleo à l’occasion d’une levée de fonds de 550 000 euros opérée en juin dernier.

Mais d’abord, comment fonctionne un tel accélérateur privé de start-up ?

« Notre rôle est de mettre ces start-up sous tension et en contact avec un environnement très valorisant, avec notre réseau, pour favoriser leur croissance, en les accompagnant tant en termes de management que de stratégie ou de levées de fonds. Nous conservons ces start-up dans notre giron dix-huit mois… »

Axeleo investit en moyenne 10 000 euros dans les start-up dès leur entrée dans l’accélérateur. Ce qui permet à la fois de leur fournir du cash, ainsi que de l’expertise à haute-valeur ajoutée qu’elles ne pourraient s’offrir autrement.

Axeleo se positionne en effet en aval des incubateurs et accélérateurs déjà existants. Ils s’agit d’un accélérateur hors les murs. Les start-up d’Axeleo ne sont pas basées au siège, à Charbonnières. Certaines des start-up accélérée par Axeleo peuvent se retrouver d’ailleurs dans une pépinière, à l’autre bout de la France.

« Près de 50 % des start-up sont dans la région lyonnaise, mais nous en avons à Grenoble, Toulouse, Montpellier et Paris » , explique Eric Burdier.

 Les deux dernières start-up intégrées : ForCity et Trencube

 Les deux dernières start-up en date, accueillies dans l’accélérateur en octobre dernier ont été ForCity et Trencube.

La première, lancée en janvier dernier, est Lyonnaise : ForCity, une plateforme de services d’aide à la décision pour les acteurs publics et économiques des territoires. La start-up compte déjà 17 personnes, et son carnet de commandes dépasse 1,5 million d’euros.

Basée et créée en 2013 à Toulouse, la seconde, Trencube a, elle, l’ambition de devenir le Google Analytics des boutiques physiques. Grâce à la combinaison d’un capteur Wifi et d’un applicatif full web, cette start-up récupère, traite et organise des informations de trafic et déplacement client dans et autour des espaces de vente.

La réussite d’Axeleo montre qu’il existait sur ce créneau précis un vrai besoin. « Aux Etats-unis, lorsqu’on a une bonne idée et une bonne équipe, on est très vite capable de lever des fonds. Pas en France, à ce stade. En un an, nous avons vraiment montré notre utilité », se félicite Eric Burdier.

(*) Les start-up faisant partie de l’accélérateur Axeleo sont : Tilkee, Tell me Plus, Biboard, Tsar, Linksoft, Linkoa, Job Web, Simlinx, Sobizz, Santech, Strategeex, TrenCube et ForCity. Deux nouvelles vont s’ajouter d’ici quelques jours à cette liste.