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L’attractivité ne se dément pas : soixante-six nouvelles entreprises implantées à Lyon en 2010

2010 se sera révélé un bon cru. L’Agence pour le développement économique de la région lyonnaise aura permis l’année dernière l’implantation de 66 nouvelles entreprises dont le mastodonte chinois Huawei, permettant la création de 482 emplois immédiats et de près de 1 400 à trois ans.

Mieux : la priorité donnée à deux filières, les sciences du vivant et les éco-technologies semble payer : près de la moitié de ces implantations a eu lieu dans ces deux filières d’excellence, tandis que 65 % de ces nouvelles entreprises sont à capitaux étrangers.

L’un des principaux équipementier télécoms au monde, le chinois Huawei s’est implanté à Lyon dans la discrétion l’année dernière. Il y a installé un centre opérationnel qui représentera 40 emplois d’ici trois ans. Le mastodonte chinois a figuré parmi les prises de l’Agence de développement économique de la région lyonnaise (l’Aderly). A l’heure du bilan par la bouche de son directeur, Jacques de Chilly, celle-ci se targue en effet d’avoir ramené en 2010 dans ses filets, 66 nouvelles entreprises. Avec de bonnes retombées en termes d’emplois (482 de manière immédiate, près de 1 400 à trois ans, selon les projections effectuées par ces nouvelles venues).

C’est plus d’entreprises qu’en 2009 (59 projets d’implantation), mais moins d’emplois (650 , alors). L’année record a paradoxalement été 2008, l’année de crise, avec 69 implantations, 660 emplois créés immédiatement et 1 600 à trois ans.

Il reste que l’attractivité lyonnaise en direction des investisseurs étrangers reste à un bon niveau. Un des atouts de Lyon tient à sa masse critique en matière de sciences du vivant et d’éco-technologies. Les entreprises (à 65 % à capitaux étrangers) sont attirées par les éco-systèmes mise en place (haut niveau de la recherche, nombreux sous-traitants), ce qui permet de valoriser une implantation. A l’instar des sociétés américaines Singulex (quantification de molécules) ou Cosmo (modélisation scientifique), de la Japonaise Onco therapy science (traitement contre le cancer) ou des françaises Directmedica (vente de médicaments à distance) ou Optimum Energy (économiseur d’énergie) : la moitié des entreprises nouvellement installées appartiennent à l’un ou l’autre de ces deux secteurs d’excellence.

Ainsi vingt-cinq entreprises implantées dépendent des éco-technologies (500 emplois créés à trois ans) et dix sont issues des sciences du vivant (112 emplois à trois ans). Les pôles de compétitivité jouent non seulement un rôle de maintien des entreprises existantes, mais également celui d’aimant. L’arrivée de Singulex a pour une bonne part dépendu du dynamisme de Lyonbiopole ; celui d’une autre société canadienne qui a installé son siège Europe à Lyon (Westport, spécialisée dans les cleantechnologies ) a tenu au pôle LUTB (Lyon Urban Trucks and Bus). Voilà qui devrait conforter la 9ème place de Lyon parmi les villes innovantes du monde, sur 256 cités (classement2thinknow Innovation Cities Global 256 Index).

L’autre moitié des emplois créés est issue des secteurs tertiaires et industriels. « C’est une dimension pour laquelle Lyon doit continuer de s’imposer car elle reste identifiée pour son offre globale, immobilière, la qualité de vie, son tissu industriel… : ces nouvelles implantations, certes moins innovantes, restent importantes pour le socle économique de l’agglomération et sa diversité », estime Jacques de Chilly.

Selon ce dernier, cette même tendance devrait se maintenir en 2011. Depuis le début de l’année deux nouvelles implantations ont d’ores et déjà été concrétisées : celle de l’Américain Baxter, une Big Pharma spécialisée dans la dialyse rénale qui a créé un centre logistique (30 emplois à trois ans), ainsi que DcforDATA qui a installé son premier Datacenter à Lyon. Et enfin une société japonaise va développer à Lyon son centre mondial (hors Japon) dans le domaine des biotechnologies, mais son nom reste encore top secret…

Objectif 2011 pour l’Aderly, au moins cinquante nouvelles implantations : Jacques de Chilly reconnaît suivre en permanence près de 350 dossiers dont certains peuvent mettre plusieurs années à se concrétiser…

Illustration : Les logos de quelques-unes des nouvelles entreprises implantées dans le Grand Lyon l’année dernière.