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La Banque de la Transition Energétique de la Banque Populaire a déjà collecté en un an 152 millions d’euros en Auvergne-Rhône-Alpes
Créée par la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes, la Banque de la Transition Énergétique a désormais un an d’existence.

L’idée de cette banque dans la banque avait le mérite de la simplicité : collecter de l’argent chez les clients de la Banque Populaire pour qu’ils puissent accompagner financièrement et personnellement le changement climatique ; puis investir la totalité des sommes récoltés dans des projets de l’économie verte mis en place exclusivement dans la région.

Au bout d’un an, jour pour jour, le bilan est positif, au vu des sommes récoltées au sein du réseau régional de la Banque Populaire, avec 153 millions d’euros récoltés auprès de clients particuliers (91 %), mais aussi des entreprises (9 %).

Ce sont sans doute les engagements pris par la Banque qui ont plu : la traçabilité de l’épargne ; la territorialité de l’action et les circuits courts de financement. S’y ajoute une démarche partenariale avec l’écosystème régional. La proximité donc est le vecteur de visibilité de cette démarche.

A quoi ont servi les 153 millions d’euros collectés ?

Pour l’heure, 102.6 millions d’euros de crédits ont déjà été octroyés au bénéfice de 74 projets portant sur des enjeux d’énergies renouvelables et de rénovation énergétique sur l’ensemble de la région.

Pour l’essentiel, il s’agit de projets en hydroélectricité, solaire ou de méthanisation réalisée auprès d’entreprises ou d’agriculteurs.

“Une typologie de projets qui est conforme aux objectifs et à la raison d’être même de la Banque de la transition énergétique, à savoir contribuer au développement de manière importante de la transition énergétique sur le territoire”, explique Pierre-Henri Grenier, directeur exécutif de la Banque de la transition énergétique.

Un total de 130 projets pour 137 millions d’euros supplémentaires de crédits est actuellement dans les tuyaux ou en cours d’analyse.

Ainsi, si la part de transformation de l’épargne en crédit transition énergétique est aujourd’hui très précisément de 67 %, celui-ci va être amené à augmenté.

“Ce taux de transformation de l’épargne est en constante augmentation et devrait atteindre 70 % en fin d’année et 100 % en 2022, preuve que la Banque de la Transition Énergétique respecte sa promesse d’utilisation de l’épargne verte pour le financement de la transition énergétique régionale”, précise Pierre-Henri Grenier..

Les partenariats avec les acteurs de terrain font partis des promesses faites dès l’origine par la Banque mutualiste.

Concernant le photovoltaïque, ces partenariats ont été tissés avec des développeurs régionaux comme Tecsol, Terre & Lac, Silversun, Solstyce ; ou encore des opérateurs en efficacité énergétique, tel que Naldeo Technologies & Industries.

En ce qui concerne la rénovation énergétique de l’habitat la Banque a effectué une prise de participation, aux côtés d’autres établissements du groupe BPCE, dans l’entreprise Cozynergy, un des leaders du marché français de la rénovation énergétique performante qui propose une offre complète, clé-en-main et qui simplifie l’ensemble du parcours de rénovation énergétique pour les particuliers. Utile !

Quels domaines ?

Pour développer une banque aussi spécialisée, l’expertise est indispensable. “ Un banquier n’investit jamais dans ce qu’il ne comprend pas”, explique le directeur exécutif.

Pour procéder aux choix d’investissements, Pierre-Henri Grenier est ainsi accompagné d’une équipe de huit experts. Il s’appuie aussi sur le réseau de 330 agences de la banque régionale réparties sur l’ensemble du territoire couvert par la Banque dans la région.

Enfin, trois domaines ont à cette heure particulièrement bénéficié des financements de cette banque dans la banque : les énergies renouvelables, sous toutes leurs formes (solaire, hydraulique, méthanisation) ; l’efficacité énergétique, à la fois des ménages (rénovation énergétique de l’habitat) et des entreprises ; et enfin, l’innovation dans la transition énergétique : énergie décentralisée, stockage, hydrogène…

Pour Pierre-Henri Grenier, l’innovation devrait par ailleurs prendre une part de plus en plus importante à l’avenir.