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La compagnie Emirates un jour à Lyon ?


Pour l’instant Lyon n’a pas vaiment de chance avec Dubaï, l’un des sept émirats du Golfe qui abrite l’un de plus hauts hôtels du monde, le Burj Khalifa signé Franck Wright, qui culmine à 828 mètres. Les négociations entre l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry pour la création d’une route aérienne Lyon-Dubaï se poursuivent, mais n’avancent pas ; tandis que le projet de « Lyon Dubaï City » est enterré dans les sables mouvants de la crise.

Parmi les édifices les plus marquants de Dubai figure le Burj Khalifa inauguré le 4 janvier 2010 et qui culmine à 828 mètres. C’est le plus haut immeuble du monde. Pour l’instant. A titre de comparaison, la tour Incity de Lyon-Part-Dieu culminera à 200 mètres !

Cette tour semble gonfler sa voile entre ciel et mer. Sa construction a démarré en 1994 sous la direction de l’architecte britannique Tom Wright.

L’hôtel vraiment spectaculaire émerge de l’eau, à 270 m de la côte. Cet édifice est un modèle de défis techniques relevés pour résister aux violences de la nature, à l’humidité, pour se démarquer et surprendre par sa hauteur, sa hardiesse, sa beauté, son luxe insolent, son restaurant qui donne l’impression de dîner dans le ciel, son héliport de 230 tonnes qui peut aussi faire office de courts de tennis ! Du jamais vu pour éblouir le monde entier !

Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de constater l’essor fulgurant de la compagnie aérienne Emirates, le fleuron volant de Dubaï qui dessert plus de 120 destinations dont récemment Genève chaque jour en B 777, 26ème destination européenne de la compagnie et deuxième en Suisse après Zurich.

Emirates est présente à Paris et à Nice, deuxième aéroport de France après les aéroports parisiens.  

De nouveaux droits de trafic sont ouverts en France. Ils concernent sept vols hebdomadaires au départ d’une ville de province et quatre vols supplémentaires de Paris d’ici 2013. Cette compagnie pourrait-elle atterrir un jour à Lyon en compétition avec Marseille et Toulouse ?  A Dubaï, Paris et Lyon, on nous indique que les négociations se poursuivent, mais il faut reconnaître que Lyon est  bien près de Paris et que le vol de Genève a  bien l’intention de drainer une clientèle du sud Jura, de la région Rhône-Alpes et du nord de PACA.
 
En 1985, Emirates démarrait avec deux avions loués et 10 millions de dollars de capital de départ. Aujourd’hui, elle compte 162 appareils à grande capacité et en a commandé encore 243 dont 50 longs courriers B 777 pour 18 milliards de dollars lors du dernier salon de l’aéronautique de Dubaï.  

Emirates dispose de huit avions cargo et elle a commandé dix nouveaux appareils pour le transport de marchandises. La compagnie évolue sur un aéroport international qui accueille 50 millions de passagers.

Dédié actuellement au fret, le nouvel aéroport Al Maktoum pourra voir transiter 120 millions de passagers et 12 millions de tonnes de fret par an ! Emirates est le plus gros opérateur au monde de B 777 un appareil qui selon les versions peut transporter jusqu’à 400 personnes.

A propos d’une autre projet, « Lyon Dubaï City » qui avait défrayé la chronique lyonnaise en 2008, il est enterré dans les sables mouvants de la crise.

La crise a aussi touché Dubaï qui fut largement tiré d’affaire par les milliards d’Abu Dhabi, capitale des Emirats Arabes Unis. Le gouvernement de Dubaï a décidé de stopper pendant un temps tous les projets d’envergure dont les travaux n’avaient pas encore commencé.

« Nous n’avons pas, à l’heure actuelle, de date de reprise » nous indique-t-on au Grand Lyon où l’on se rassure en indiquant que ce projet a eu au moins le mérite « de rendre Lyon et ses acteurs économiques visibles à Dubaï ».

Port de commerce et ville-étape sur la route des Indes et de la soie, Dubaï, à la croisée de l’orient et de l’occident vivait de pêche, de cueillette, de la production de perles (le groupe Jumeirah veut relancer une activité de recherche de perles pour les touristes !).

Puis jaillit le pétrole à la fin du XIXème siècle. Les émirs savent que les réserves d’hydrocarbures ne seront pas éternelles. Ils ont judicieusement fait le pari de la diversification avec des centres d’affaires, des zones franches et de transit, du tourisme, des salons et festivals d’envergure et tout ce qui peut attirer des investisseurs ambitieux et des entrepreneurs visionnaires !
 
Le 2 décembre 2011, les Emirats Arabes Unis ont fêté le 40ème anniversaire de leur création. Dubaï est le second des sept émirats par la taille et le premier par sa diversification. Sage précaution, le pétrole un jour se tarira.