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« La Maison d’Ursule » : comment une société saint-chamonaise réinvente avec succès la mercerie d’antan

Après avoir développé son concept de mercerie moderne dans trente-quatre centres commerciaux de France, la société saint-chamonaise, « La Maison d’Ursule », vient d’ouvrir son premier magasin de centre-ville, à Vienne en Isère. Si l’expérience s’avère concluante, on pourrait bien revoir à nouveau des merceries dans les centres-villes.

Cela faisait longtemps que les merceries d’antan, pourtant souvent très pratiques, ont déserté les centres-villes.

C’était le cas à Vienne comme dans beaucoup d’autres villes moyennes. Mais, nouveauté de l’été, cette ville iséroise de trente-mille habitants, vient de retrouver la sienne.

« La Maison d’Ursule », une société saint-chamonaise teste depuis quelques mois dans le centre de la ville iséroise, un nouveau concept de magasin de proximité qui pourrait faire école dans toute la France.

Trente-quatre magasins dans les centres commerciaux en France

« Nous avons choisi Vienne pour effectuer un test. «Ursule en Ville » est le premier magasin de centre-ville sur les trente-quatre que nous avons ouvert dans des centres commerciaux de toute la France », explique Levon Kéchichian, directeur des opérations de la PME de Saint-Chamond à l’origine de cette ouverture : « La Maison d’Ursule ».

Il précise : « Nos magasins de centres commerciaux sont de plus grande taille, 400/500 m2, ici, nous ne bénéficions que de 220 m2 : nous faisons des choix pour nous adapter à la clientèle locale. »

On trouve dans ce commerce qui a ouvert ses portes début juillet, de nombreux articles de mercerie (50 % du chiffre d’affaires), mais aussi des tissus, des voilages, des couettes, des draps, des oreillers, du linge de maison, de la laine (marque Phildar)…« mais encore des services, comme la découpe de mousse, de la broderie sur éponge ou des voilages sur mesure réalisés dans notre atelier de Saint-Chamond où travaillent trente-cinq personnes », décrit Levon Kéchichian.

Si ce test de magasin de centre-ville s’avère positif, le concept sera développé dans toute la France : « La Maison d’Ursule » qui compte au total 250 salariés se développe au rythme d’un à deux nouveaux magasins par an dans l’Hexagone.

Les premiers retours « positifs »

« Je suis optimiste : les retours que nous avons de nos premiers clients sont très positifs : beaucoup nous disent que l’arrivée de ce magasin leur évite des déplacements dans les centres commerciaux », se félicite le directeur des opérations de la PME saint-chamonaise.

Confirmation de Fabienne, la responsable du magasin : « Nous avons été très étonnés : malgré l’été, depuis le jour d’ouverture, le 15 juillet, nous n’avons pas cessé de connaître une belle affluence : soit pour effectuer un acte d’achat, soit simplement par curiosité. Beaucoup de clientes nous disent spontanément qu’elles sont heureuses de retrouver une boutique de mercerie et de tissus dans le centre-ville. »

Et d’ajouter : «  Même en août, en général le mois de plus faible affluence, le magasin est resté très animé : nous avons eu par exemple la surprise de voir de nombreux touristes en croisière sur les bateaux du Rhône, franchir la porte pour acheter du tissu…»

Du cousu main

Pour pallier la plus faible superficie par rapport aux magasins de centre commerciaux à la superficie double, « nous faisons tourner nos rayons à un rythme important, ce qui nous permet d’élargir le panel offert », explique la responsable d’ « Ursule en ville ».

Pour Levon Kéchichian, le directeur des opérations de « La Maison d’Ursule », aucun doute, «  Cette ouverture viennoise est un challenge important pour notre société que nous entendons bien relever.  »

Tout laisse donc à penser que le test viennois s’avérera positif, d’autant que le concept n’est pas destiné à être plaqué tel quel dans chaque ville, mais est conçu pour s’adapter aux demandes spécifiques des habitants.

Du cousu main, en quelque sorte…