La Métropole de Lyon atteint les objectifs 2030 du décret Tertiaire avec cinq ans d’avance

En janvier 2025, la Métropole de Lyon annonce avoir atteint les objectifs du décret Tertiaire fixés pour 2030, grâce à une baisse de 30,5 % de ses consommations énergétiques et de 36,6 % de ses émissions de gaz à effet de serre. Des résultats obtenus en quatre ans à peine, et présentés comme le fruit d’une stratégie d’investissement ciblée sur son patrimoine bâti.

Un parc de 640 sites optimisé pour la performance énergétique

Le patrimoine bâti de la collectivité représente près de 900 000 m² répartis sur environ 640 sites : 480 bâtiments domaniaux (bureaux, musées, médiathèques, etc.), 89 collèges publics et des installations industrielles comme les stations d’assainissement ou les centres de traitement des déchets.

Depuis 2021, la Métropole de Lyon a engagé une politique de transition énergétique active, investissant :

• près de 12 millions d’euros dans la rénovation énergétique de bâtiments, notamment des collèges,
• 5 millions d’euros pour raccorder 17 sites, dont 13 collèges, à un réseau de chaleur alimenté en majorité par des énergies renouvelables,
• 1,2 million d’euros dans l’installation de panneaux photovoltaïques sur trois collèges (Gilbert Chabroux, Simone Veil et Gisèle Halimi), avec une production annuelle estimée à 1,18 GWh.

Ces efforts représentent une économie d’énergie équivalente à la consommation annuelle de près de 3 000 foyers et une réduction d’émissions de CO₂ comparable à l’absorption annuelle de 4 000 hectares de forêts.

Des outils de pilotage et de contractualisation renforcés

Pour renforcer l’efficacité de sa politique, la Métropole s’est appuyée sur plusieurs leviers :

• le déploiement progressif d’un système de gestion technique des bâtiments (GTB) permettant de piloter les équipements CVC (chauffage, ventilation, climatisation) – déjà installé dans la moitié des collèges,
• des marchés de maintenance prévoyant une réduction obligatoire de 5 % par an de la consommation d’énergie sur les bâtiments concernés,
• l’application stricte, depuis 2023, de consignes de température (19 °C en journée, 16 °C en période d’inoccupation), combinée à des actions de sensibilisation. Résultat : une baisse de 8,6 % des consommations hivernales.

Des résultats tangibles sur l’ensemble du patrimoine

La baisse des consommations touche l’ensemble des périmètres :

• sur les bâtiments publics et collèges : -30,5 %, passant de 109 GWh en 2021 à 75,8 GWh en 2024 ;
• sur les installations industrielles : -26,7 %, soit une économie de 48,8 GWh, équivalente à la consommation annuelle de tous les collèges publics de la Métropole.

Prochaines étapes : cap sur 2040 et 2050

Fort de ces résultats, le territoire vise désormais -50 % de consommation énergétique d’ici 2040, et -60 % à l’horizon 2050. Les prochaines actions incluent :

• la mise en service de quatre nouvelles installations photovoltaïques d’ici 2026,
• l’extension continue du réseau de chaleur urbain,
• des audits énergétiques pour cibler les rénovations sur les bâtiments les plus énergivores,
• et l’amélioration de la performance énergétique des installations industrielles, notamment les unités de traitement et stations d’épuration.

Avec cette trajectoire, la Métropole de Lyon entend se positionner comme un territoire de référence en matière de durabilité et de responsabilité énergétique, en cohérence avec ses engagements de long terme.