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La start-up grenobloise Verkor engrange 2 milliards d’euros pour construire sa Gigafactory avec de nombreuses retombées régionales

Pas mal pour une start-up créée seulement en 2020. ! La start-up industrielle grenobloise Verkor avait annoncé son projet de fabrication d’une Gigafactory de batteries pour automobiles à Dunkerque : un investissement de 2,5 milliards d’euros et à terme près de 1 200 emplois directs et 3 000 indirects.

Elle est en bon chemin pour ce faire car la société vient de se voir confirmer un soutien financier de taille : à hauteur de 2 milliards d’euros !

Une start-up bien accompagnée…

Mais précisons d’abord que cette start-up baigne dans un environnement très solide puisqu’elle est notamment accompagnée dans sa démarche industrielle par Schneider Electric, Capgemini, Renault Group, EQT Ventures, Arkema, mais aussi, Plastic Omnium et Bpifrance, pour ne citer qu’eux…

L’entreprise grenobloise compte aller très vite puisque Verkor veut déjà ouvrir une ligne pilote 4.0 entièrement digitale d’ici la fin de l’année 2023. La Gigafactory dunkerquoise est prévue, elle, pour démarrer ses activités à partir de 2025 pour monter progressivement en charge jusque’en 2027.

Ceci explique donc que Verkor a obtenu plus de 2 milliards d’euros de financements grâce à une Série C de 850 millions d’euros ; mais encore un soutien de 600 millions d’euros de soutien en financement bancaire de la part de la Banque Européenne d’Investissement ; mais ce n’est pas tout : s’y ajoute aussi des subventions françaises d’un montant d’environ 650 millions d’euros dans le cadre du Plan France 2030, soumises à la validation définitive de la Commission européenne.
Le challenge que Verkor entend mener est de mettre en œuvre de nouvelles technologies de production et de batteries dernier cri.

Objectif : fournir des batteries bas-carbone à l’industrie automobile européenne et, ainsi, contribuer pleinement à la souveraineté européenne en matière de mobilité électrique et de stockage d’énergie.

C’est dans ce cadre que sont prévues la création de plusieurs giga-factoriel de batteries pour automobile en France au cours des prochaines années.

Pourquoi Dunkerque pour Verkor ? S’agissant de l’importance des aides de l’Etat, le choix qu’a fait ce dernier est de flécher la Gigagfactory dans une ville qui a subi de plein fouet la désindustrialisation.

Les retombées grenobloises

 

Lors de l’inauguration du Centre de Recherche,  le Verkor Innovation Center

Il y aura néanmoins de nombreuses retombées grenobloises.

C’est en effet à Grenoble qu’est installé le siège de l’entreprise qui accueille déjà 380 salariés et va encore grossir, ainsi que son centre de recherche.

Les techniques de fabrication de pointe utilisant les technologies numériques et de recyclage seront développées au « Verkor Innovation Center à Grenoble » avant d’être déployées dans la Gigafactory Verkor.

S’y ajoute l’Ecole de formation aux métiers de la batterie qui rassemble pas moins de onze partenaires, constructeurs automobiles, universités, écoles d’ingénieurs, etc. Elle a déjà mis en place sa première promotion.

L’objectif est de former pas moins de 1 600 personnes par an, soit 8 000 sur cinq ans, ce qui correspond aux besoins actuels de l’écosystème batterie française en gestation.

A noter qu’un emploi créé par Verkor entraîne la création de deux à trois autres chez ses fournisseurs et clients. Bon pour l’emploi dans les Alpes…