Toute l’actualité Lyon Entreprises

La start-up lyonnaise Happy Break veut renouveler le concept des séjours hôteliers à prix réduits

Un nouvelle venue sur l’offre de l’hébergement en ligne : Happy Break. A l’origine de ce site : deux anciens de SmartBox qui proposent une offre simple : 50 % de discount dans des hôtels disséminés dans toute la France, mais seulement en période creuse. Un site qui vise surtout les seniors.

Groupon, TripAdvisor, Booking… Les anglo-saxons auraient-ils tout inventé au royaume du tourisme en termes de réservations pas chères ou à tarifs réduits ?

 Apparemment, non, puisque deux anciens de SmartBox se sont installés à Lyon pour lancer une start-up sur un concept innovant et jusqu’alors non exploré.

 Leur idée : proposer aux hôteliers qui se morfondent au cours des périodes creuses de l’année, de remplir leur hôtels en proposant des tarifs 50 % moins chers qu’en période normale. « En moyenne d’après les statistiques, cela représente 260 jours par an, à des dates différentes selon les régions », précise Arnaud Lecerf, 47 ans, à l’origine de cette start-up, en compagnie de Mélanie Renaudin, 33 ans.

 A partir de cette idée de base, le concept est simple : pour 79,90 euros, le membre d’Happy Break acquiert une carte numérotée qui lui permet d’accéder à la liste à la liste des hôtels participants, tous des établissements indépendants non affiliés à une chaîne comme Accor par exemple. Ils sont à ce jour 120 et bientôt 150. « Nous visons 350 hôtels à terme en France », précise Arnaud Lecerf.

 Après avoir indiqué son code sur le site, le membre d’Happy Break note les numéros de téléphone du ou des hôtels de son choix, en prenant en compte les dates précises où il peut exercer sa capacité de réduction à 50 %.

 Essentiellement des hôtels trois et quatre étoiles, hors chaînes

 A lui alors de téléphoner à l’hôtel et de réserver à tarif préférentiel auprès de l’hôtelier si les chambres recherchées sont vacantes à la date souhaitée.

 Simple comme un coup de fil, pourrait-on dire. Deux formules sont proposées : l’une pour une nuit pour deux personnes, incluant le dîner et le petit déjeuner, l’autre avec seulement la nuit et le petit-déjeuner.

 Il s’agit essentiellement d’hôtels trois et quatre étoiles présents dans toute la France. Et lorsqu’on regarde les tarifs, ceux-ci s’avèrent effectivement attrayants.

 Mais les meilleures idées du monde butent parfois sur des inconvénients cachés que l’on n’a pas su voir.

 Les deux créateur d’Happy Break pensent avoir tout envisagé et sont persuadés que leur start-up est promise à un grand avenir.

 Pas de droit d’entrée demandé à l’hôtelier

Le concept qu’ils développent repose sur deux postulats : le premier concerne l’hôtelier qui doit être motivé. « Il ne paie rien, pas de droit d’entrée, nous ne prenons aucun pourcentage. Son seul sacrifice est de renoncer à la moitié du tarif de la chambre », précise Mélanie Renaudin. Elle ajoute : « L’hôtelier peut quitter le système quand il le veut : un seul mois de préavis est exigé. »

 Reste ensuite le deuxième postulat : que le membre investisse 79,90 euros dans une carte Happy Break, valable un an et d’utilisation illimitée.

 Là, Mélanie Renaudin et Arnaud Lecerf tablent sur la simplicité du système et surtout son intérêt économique. « En un seul séjour, le couple qui utilise la carte peut économiser jusqu’à 187 euros » .

 La cible visée ? Bien sûr un type de clientèle qui n’a pas de contrainte de calendrier et donc qui ne travaille pas : les jeunes dans une certaine mesure, mais surtout les seniors.

 Deux millions de personnes susceptibles d’utiliser Happy Break

 Le site Web de la start-up est ouvert depuis le vendredi 28 mars. Pour amorcer la pompe les deux créateurs de la start-up proposent la carte gratuite aux mille premiers membres.

 « En compulsant les statistiques, nous avons recensé 2 millions de personnes susceptibles d’utiliser régulièrement Happy Break en France ».

 Le modèle économique  ? Là aussi, il fait preuve de simplicité : « nous ne nous rémunérons que sur la vente des cartes de membres. »

 Objectif visé : dix mille membres d’ici la fin de l’année, cinquante mille d’ici trois ans pour un maximum de trois cents-cinquante hôtels. « Après, nous n’irons pas au-delà. Et si notre concept fonctionne bien en France, nous viserons ensuite les pays du Sud : Portugal Espagne et Italie », précise Arnaud Lecerf qui table sur un chiffre d’affaires de l’ordre de 500 000 euros en 2015 et vise l’équilibre dès 2016.

 Si tout se déroule comme prévu, les premières embauches devraient intervenir d’ici la fin de cette année.

 La start-up ne salarie pour l’instant que ses deux créateurs qui sont entourés de stagiaires. « Nous espérons vite embaucher-lance Arnaud Lecerf-cela signifierait que notre concept accroche bien ! »