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La valeur de la semaine : Atari renoue avec la console de jeu

Ringardes les consoles de jeu vidéo ? Pas si sûr si l’on en croit le parcours boursier actuel d’Atari qui reprend des couleurs suite à des rumeurs évoquant la présentation d’une version définitive de la nouvelle console d’Atari, baptisée « VCS », à l’occasion de l’Electronic Entertainment Expo ou E3, un événement annuel qui se tient à Los Angeles, du 11 au 13 juin.

Pour rappel, le groupe racheté par Frédéric Chesnais l’ancien directeur financier de la défunte société lyonnaise Infogrames qu’a longtemps dirigé Bruno Bonnell, avait dévoilé, en mars 2018, le nom officiel de sa nouvelle plateforme de jeux et de divertissement. Et ce, quarante ans ans après la mythique « Atari 2600 » : l’Atari VCS.

Une console au look rétro destiné d’abord et bien sûr à jouer aux jeux rétro de la marque, avec plus d’une centaine de jeux classiques intégrés.

Mais pas seulement car derrière ce look rétro qui plaît beaucoup se cacherait aussi un nouveau système d’interaction aux téléviseurs de salon d’aujourd’hui, tout comme l’était le système vidéo d’origine « Atari 2600 » en son temps, expliquait alors Atari dans un communiqué.

Deux mois plus tard Atari annonçait le démarrage des pré-commandes sur le site Indiegogo pour une livraison prévue mi-2019, lui permettant de récolter en quelques jours pas moins de trois millions d’euros. Et ce, malgré le prix de 299 dollars à débourser pour réserver l’exemplaire « collector » de la console.

Or, en mars dernier Atari faisait  le buzz en annonçant un changement de processeur de dernière minute pour la machine, avec l’incorporation de la nouvelle puce AMD Ryzen, impliquant le développement d’une nouvelle carte-mère et donc de nouvelles potentialités.

A partir de cette semaine, lors de l’E3, Atari va-t-elle présenter sa nouvelle console ? C’est en tout cas ce que croit savoir le marché, ce qui a fait bondir le cours de Bourse de la société, de prés de 15 % depuis le début de l’année et de 32 % au cours des six derniers mois à 0,39 euros.

Un prix de l’action très bas qui s’explique par  l’histoire complexe de l’entreprise qui a connu un dépôt de bilan, ayant été reprise par Frédéric Chesnais à la barre du tribunal. Elle est désormais cotée sur Euronext et sur le Nasdaq Nordik  First de Stockholm.

C’est encore une « penny stock » comme disent les Américains, mais ses thuriféraires verraient bien le cours dépasser l’euro d’ici la fin de l’année. D’où l’agitation actuelle sur le titre de la première entreprise à avoir lancé des jeux vidéo.