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La “verrue” du centre d’échanges de Perrache assez profondément métamorphosée d’ici 2028 : un investissement de 100 millions d’euros…

Il y a 46 ans, en 1976, donc, le maire de Lyon de l’époque, Louis Pradel, inaugurait sans doute la plus forte erreur d’urbanisme de Perrache, aussitôt critiquée des Lyonnais qu’ils n’ont pas manqué de qualifier de “verrue” ou de blockhaus.

Outre son inesthétique poussée, ce centre d’échanges signé de l’architecte René Gagès, censé rendre plus efficient la gare de Perrache et la coupure autoroutière de Lyon via l’A7 qui traversait la Ville, avait l’inconvénient majeur de couper Lyon de sa Confluence. Une Confluence qui, on le sait, a connu depuis un intense développement.

Plusieurs maires ont commencé à tenter de résoudre le problème, mais pas à pas, conservant toujours une bonne part de la “verrue” Perrache cachant l’une des plus belles gares de France.

Ce monstre de béton va enfin connaître une métamorphose.

Les travaux débuteront en 2024 et coûteront près de 100 millions d’euros.

Le nouveau centre d’échanges sans verrue devrait voir le jour en 2028.

“Plus ouvert, plus accueillant”

La Métropole de Lyon qui est propriétaire du bâtiment annonce en effet que la renaissance de la gare de Perrache et de son centre d’échanges a été  confiée au groupement Apsys + Quartus, qui compte faire de ce lieu un endroit « plus ouvert et accueillant ».

Ce groupement est associé aux architectes Dietmar Feichtinger, Exndo et Alp, ainsi qu’au paysagiste Base.

Une fois les travaux terminés, ce bâtiment va compter des restaurants, des commerces, des espaces de co-working, des activités hôtelières, mais encore, évidemment des espaces pour vélos et mobilités « douces »…

Le projet prévoit aussi un coup de jeune pour les toitures végétalisées avec un nouveau parcours pour “redécouvrir les jardins de Perrache” ; ainsi qu’un potager de 2 000 m2, le tout accompagné d’une opération de rénovation énergétique

“Cette métamorphose du centre d”échanges, voulue par les Lyonnais est une exigence urbaine si nous souhaitons rétablir les continuités historiques entre le le Nord et le sud de la Presqu’ile”, explique ainsi Grégory Doucet, maire de Lyon.

Une surface de 25 000 m2

Le projet est d’importance car il porte sur une surface de l’ordre de 25 000 m2.

Que voit-on sur ce projet ? Si la structure du centre d’échanges perdure avec ses parkings et un toit qui deviendra largement végétalisé, une large ouverture est faite en son centre pour relier la presqu’île à la Confluence. Plus de césure brutale.

Les architectes vont ainsi “ouvrir” Perrache, lui donnant “une nouvelle lecture architecturale”.

Objectif : “redonner une nouvelle image plus attractive à l’ensemble du site dans un équilibre économique soutenable”.

L’ambition de l’exécutif écologiste de la Métropole est “d’en faire un accélérateur de la transition écologique, encourageant des manières plus durables de se déplacer, de consommer et de produire en cœur de ville…”

Une bonne nouvelle pour les nombreux usagers de la gare de Perrache : pendant la durée du chantier, les accès à la gare ferroviaire, aux arrêts de bus, au métro et au tramway seront maintenus…