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Le chantier a duré et coûté 2 fois plus cher que prévu : l’ouverture du nouveau parking Saint-Antoine à Lyon annoncé début septembre

Au mois de septembre prochain, les riverains et les commerçants avoisinants des travaux du parking Saint-Antoine vont pouvoir faire sauter les bouchons de champagne ! Ils n’en pouvaient plus d’un chantier prévu à l’origine pour durer moins de trois ans et qui aura duré… six ; avec un budget qui s’est envolé de la même aune, passant de 35 à 60 millions d’euros…

En guise de dédommagement pour les nuisances des travaux, Louis Pelaez, le président de Lyon Parc Auto (LPA) annonce un parking, signé de l’architecte Thierry Roche, qui offrira 770 places comme l’actuel parking destiné à être rasé, mais doté aussi d’une forte empreinte artistique signée de la plasticienne Véronique Ellena, spécialisée dans le travail du verre et la céramique (400 000 euros).

Ce sera également le premier parking de Lyon Parc Auto dans lequel on pourra trouver une place grâce à une application qui vous mènera directement, de la chaussée extérieure, à une place vide. Un système qui selon Louis Pelaez sera ensuite développé dans les autres parkings de LPA.

Actuellement, les machines s’attellent au dernier et cinquième niveau, à 12 mètres au-dessous du fond de la Saône, avant que la dernière dalle ne soit coulée.

Ensuite, démarreront les aménagements techniques permettant le fonctionnement de ce nouveau parking lyonnais. Les grues disparaîtront en juillet, pour une ouverture programmée en septembre.

Les premiers à pouvoir pénétrer dans ce nouveau parking seront les abonnés.

Lancé il y a six ans…

Il faut se souvenir que le premier coup de pioche a été donné…il y a six ans !

Or, originellement, les travaux étaient prévus pur durer trois ans au maximum.

Pour doubler le temps de travaux, il a fallu une accumulation rare de difficultés. La première, alors que le budget avait été voté, fut la perte de deux ans, suite à de nombreux recours juridiques. Puis des fouilles et encore les fouilles, jusqu’à la découverte de villas romaines, puis de superbes statuettes et enfin d’une galerie tout-à-fait inattendue car non détectée lors des sondages…

Vu en outre que les plans ne correspondaient pas à ce que l’on a in fine trouvé, il a fallu  aussi « consolider l’ensemble des fondations », explique Louis Pelaez.

Et évidemment, vu toutes ces difficultés, le coût de ce parking s’est envolé. Initialement prévu à 35 millions d’euros, il s’établit désormais, selon le président de Lyon Parc Auto à près de …60 millions d’euros.

Cependant, pour Louis Péleaz, ce doublement du coût a pu être géré par Lyon Parc Auto, à la fois, grâce d’une part à la forte baisse des taux d’intérêt entre le lancement des travaux et ces derniers années ; et le fait que 50 % du financement provient en fait des fonds propres de LPA.

Il y en a encore pour trois ans…

Sans vouloir les traumatiser, les habitants de ce quartier de la Presqu’île lyonnaise, ne sont cependant pas tout-à-fait au bout de leurs peines, mêmes s’ils ont vécu le plus dur

Il va falloir au moins six mois pour démolir l’actuel Parc Saint-Antoine, avec probablement pour limiter les nuisances, le transports des déblais via des bateaux sur la Saône.

Un fois l’ancien parc disparu, de nouveaux travaux seront engagés pour mener les travaux du futur joyau que constituera le parc « Terrasses de la Presqu’île », un Belvédère au dessus de la Saône. Un projet signé Jean-Michel Wilmotte. encore près de deux ans à entendre marteaux piqueurs et pelleteuses…