Le e.commerçant lyonnais LDLC affiche des résultats annuels en nette baisse et supprime son dividende
C’est un exercice 2017/2018 plus compliqué que prévu qu’a traversé le e.commerçant lyonnais LDLC. Le chiffre d’affaires a reculé, ce qui est rare dans le secteur, tandis que résultat net, s’il reste confortable a diminué de près d’un tiers. Cela n’empêche pas le groupe de maintenir ses objectifs, estimant ce trou d’air conjoncturel.
Une année difficile. La société lyonnaise LDLC a affiché un bénéfice net de 5,4 millions d’euros pour son exercice 2017-2018, clos fin mars.
Un résultat net en baisse de près d’un tiers, par rapport aux 8,1 millions de 2016-2017.
Le chiffre d’affaires, lui aussi, en recul
L’Ebitda du groupe est passé de son côté de 17,9 à 14,7 millions d’euros, soit 3,1% (-0,6 point) d’un chiffre d’affaires de 472,1 millions d’euros lui aussi en recul. Ce dernier était de 479,9 millions d’euros sur l’exercice précédent.
En revanche, le panier moyen groupe continue de progresser à 344 euros HT, contre 321 lors du précédent exercice.
La société lyonnaise annonce également que « dans le contexte de développement actuel », elle proposera à ses actionnaires de ne pas verser de dividende.
Explication de ce trou d’air. « Les performances 2017/2018 ont été globalement perturbées par un contexte conjoncturel compliqué du fait de la hausse continue et forte des composants mémoire sur l’ensemble de la période », explique Olivier de la Clergerie, directeur général du groupe de produits électroniques vendus en ligne, mais aussi « en dur ».
Et ce dernier d’ajouter aussitôt : « Nous n’avons pas pour autant ralenti notre plan de marche visant à renforcer nos atouts et à initier des projets porteurs de croissance à court et moyen terme. »
L’objectif du milliard d’euros de chiffre d’affaires maintenu
Et de mettre notamment en avant une opération de croissance externe qui a marqué l’exercice : celle du Groupe OLYS qui exploite les enseignes BIMP, GDA, i-Trib : des distributeurs Apple pour les professionnels et les particuliers qui devrait bénéficier à l’exercice 2018-2019.
Le directeur général annonce le retour d’une croissance à deux chiffres : « Le groupe devrait récolter les premiers fruits des investissements de croissance importants engagés en 2017-2018 avec une croissance organique à deux chiffres. »
Pour toutes ces raisons, LDLC réitère ses ambitions d’atteindre à l’horizon 2021 un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros avec un Ebitda de l’ordre de 5,5 à 6% du chiffre d’affaires.
À cette date, il disposera d’une centaine de magasins « en dur » dans tout la France : 29 étaient ouverts à la clôture de l’exercice, le 31 mars 2018.
Outre l’implantation du groupe sur son nouveau siège de Limonest, l’année a également été marquée par le lancement de l’implantation de LDLC en Espagne et de la mise en place d’une équipe BtoB en région parisienne.
Les actionnaires seront à la diète : pas de dividende donc cette année, mais priorité à l’investissement.
A 18 euros, l’action a marqué le coup : le titre est en recul de près de 10 % depuis le début de l’année et de 36 % sur un an…