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Une vision claire : faire de l’écoute innovante un standard européen

L’Adie vient de publier les résultats de sa nouvelle étude d’impact, enrichie de son Retour Social sur Investissement (SROI). Réalisée par l’institut Archipel & Co, cette analyse met en évidence la rentabilité sociale et économique du microcrédit accompagné, confirmant son rôle essentiel dans la création d’entreprises et l’inclusion professionnelle, notamment en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le microcrédit, un levier d’insertion et de réussite

Les chiffres de l’étude sont sans équivoque : 80 % des entreprises créées avec le soutien de l’Adie sont toujours actives deux à trois ans plus tard, et 95 % des entrepreneurs financés sont insérés professionnellement.
Ces résultats démontrent que, malgré des conditions de départ parfois précaires, le modèle du microcrédit accompagné permet la création d’entreprises aussi viables que celles issues de circuits bancaires classiques.

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’action de l’Adie repose sur 28 antennes et 65 permanences, avec 70 salariés et 150 bénévoles mobilisés. En 2024, plus de 3 158 entrepreneurs ont été financés et accompagnés dans la région.

Des parcours de vie transformés

L’étude met également en avant les retombées humaines et sociales du dispositif. L’exemple de Frédéric, habitant de La Chaise-Dieu (Haute-Loire), illustre cette dynamique. Avec seulement 16,50 euros en poche et alors qu’il était interdit bancaire, il a créé sa boutique de réparation informatique grâce au microcrédit de l’Adie. Trois ans plus tard, il emploie deux membres de sa famille et a ouvert une quincaillerie, confirmant la portée du dispositif jusque dans les territoires ruraux.

Au-delà des chiffres, le microcrédit se révèle être un puissant outil de reconstruction personnelle :

  • 71 % des entrepreneurs accompagnés estiment avoir réussi,
  • 77 % déclarent une meilleure estime d’eux-mêmes,
  • 64 % se sentent mieux intégrés à la société.

Un investissement rentable pour la collectivité

Le SROI (Retour Social sur Investissement) démontre que le microcrédit accompagné constitue également un investissement rentable pour la société.
En 2021, 46 millions d’euros de contributions publiques et privées (subventions, mécénat, garanties, dons et bénévolat) ont été investis. Deux ans plus tard, ces apports ont généré 227 millions d’euros de valeur sociale et économique nette.

Autrement dit, chaque euro investi produit près de 5 euros de valeur.
Les contributions sont rentabilisées en 4,6 mois, confirmant l’efficacité du modèle.

Un moteur d’inclusion durable

Pour de nombreux créateurs, la démarche entrepreneuriale soutenue par l’Adie représente une véritable sortie des minima sociaux :

  • 6 entrepreneurs sur 10 qui percevaient des minima sociaux n’en touchent plus,
  • 6 sur 10 affirment que leur situation financière s’est améliorée,
  • 67 % estiment que la contribution de l’Adie a été déterminante ou très importante dans la réalisation de leur projet.

Ces résultats traduisent une réalité de terrain : le microcrédit professionnel, lorsqu’il est accompagné, favorise à la fois la réussite économique, l’autonomie et l’épanouissement des bénéficiaires.

Une économie plus inclusive au cœur des territoires

Reconnue d’utilité publique, l’Adie défend depuis plus de 30 ans l’idée que chacun peut devenir entrepreneur, à condition d’avoir accès à un financement et à un accompagnement professionnel.
Dans une période où la création d’entreprise attire de plus en plus de Français, l’association confirme par cette étude son rôle d’acteur clé de l’économie inclusive et du développement territorial, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes.

En somme, le modèle de l’Adie prouve qu’un microcrédit moyen de 4 350 euros, combiné à un suivi de proximité, peut transformer non seulement des trajectoires individuelles, mais aussi renforcer le tissu économique local.