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Projet la Confluence
La Métropole et la Ville de Lyon souhaitent conjointement faire de La Confluence un quartier qui combine qualité urbaine, mixité sociale, biodiversité ou encore, activités économiques et créatives. Le budget de la transformation depuis 2012 jusqu’à 2030 s’élève 384 M€.

Ce projet d’aménagement du quartier de la Confluence est le fruit d’un long travail entre les services de la métropole et de la ville.

Ces dernières années, la phase de mutation de ce quartier n’est pas passée inaperçue. Des zones de travaux ne cessent de naître et ce n’est pas encore fini. Bien que la SPL (Société Publique Locale) annonce que la fin du projet Confluence a été accélérée, la dernière phase principale de travaux est prévue pour 2026.

La volonté principale est donc la création d’un véritable écoquartier.

Ce projet est-il réalisable ? La mairie souhaite un quartier sans voiture et végétalisé. Dans cette logique, 2 000 arbres vont être plantés d’ici 2030. Il y aura en plus une réorganisation des zones de circulation avec des zones qui passeront à 20 km/h et une priorité aux piétons et aux vélos.

Il faut rappeler que d’après un rapport d’Inrix de fin 2021, Lyon est la deuxième ville subissant le plus d’embouteillage en France. De plus, une étude de l’INSEE en 2021 révèle qu’en France, pour des trajets domicile-travail de moins de 5 km, seulement 5 % sont effectués à vélo contre 60 % en voiture.

Ainsi, pour que cette transformation soit efficace, il faudrait que l’ensemble des Lyonnais adaptent leur mode de vie.

Une partie du Marché Gare se transforme en salle de spectacle. Celle-ci sera réhabilitée, comme l’ensemble des nouvelles constructions, avec des normes de constructions environnementales extrêmement élevées. Cette salle devrait voir le jour pour la rentrée de septembre 2022.

« Cette autoroute est une erreur manifeste historique qu’on essaye de gommer »

Il faut dire que les ambitions du projet sont de taille. Tout d’abord, la mairie souhaite que les mobilités dans ce quartier soient exemplaires. Avec d’avantage de « marchabilité » et de « cyclabilité ». La priorité sera de se déplacer à pied à vélo et en transport en commun.

Grégory Doucet et Bruno Bernard face à la maquette du futur projet de la confluence.

Le deuxième point important soulevé par le maire de Lyon est la question du logement à la fois abordable et a haute qualité environnementale. Volonté de déployer tous les outils disponibles pour créer des logements sociaux. Ces logement dits abordables (logement aidés et logement locatifs sociaux) représenteront 60 % des futures habitations. Une opération assez controversée car le IIe est devenu en 2021 l’arrondissement le plus coûteux de Lyon au prix au m2.

Ensuite, Gregory Doucet veut que ce quartier soit le « quartier des enfants ». Donc les aménagements de ce quartier se feront en pensant à l’accessibilité des enfants. « Il faut faire de la place aux enfants partout » explique le maire écologiste. Une nouvelle école est ainsi en cours de construction.

Enfin, la mairie souhaite une connexion totale aux cours d’eau. Si la liaison avec la Saône est désormais évidente, celle avec le Rhône est pour l’heure plus complexe. La mairie se heurte en effet pour l’instant à « la barrière infranchissable » avec le Rhône qui n’est autre que l’autoroute. Supprimer totalement le trafic sur la M6-M7 est envisageable ? Bruno Bernard affirme que : « Cette autoroute est une erreur manifeste historique qu’on essaye de gommer », « On doit pouvoir se reconnecter à ce grand fleuve » ajoute Grégory Doucet.

La Confluence est devenue un quartier stratégique économiquement. Il y a une réelle volonté de transformer ce quartier en un écoquartier inspirant. Reste à savoir si le projet à venir va s’avérer efficace. Le maire de Lyon rappelle que ce quartier est regardé avec beaucoup d’attention au niveau européen. Les promoteurs du monde entier l’observent Il est présenté comme une référence de l’urbanisme.

La mairie ambitionne donc de mener cette transformation, toujours dans l’objectif d’obtenir la neutralité climatique à Lyon.