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A Lyon, la Ville va emprunter 10 millions d’euros d’obligations vertes
La majorité verte de la Ville de Lyon a annoncé qu’elle allait recourir à des obligations vertes d’ici la fin du premier semestre 2022. Cet emprunt de 10 millions d’euros servira à financer des projets liés à la transition écologique. Une politique d’emprunt vertueux dans lequel la municipalité souhaite s’inscrire dans la durée.

Obligations vertes : Lyon emprunte pour 10 millions d’euros

On les appelle des « green bonds ». Ou plutôt des obligations vertes, en français, et la Ville de Lyon y aura recours en 2022 pour emprunter 10 millions d’euros. C’est en tout cas ce qu’a annoncé la municipalité la semaine passée à l’occasion de la 12e édition des Grand Prix de la Finance Solidaire.

Ce type d’emprunt obligataire est émis sur les marchés financiers par une entreprise ou une entité publique pour financer des projets contribuant à la transition écologique. La différence par rapport aux obligations classiques ? Les engagements pris par l’émetteur sur l’usage précis des fonds d’une part. Ceux-ci doivent porter sur des projets avec un impact favorable sur l’environnement.

D’autre part, ces obligations impliquent la publication annuelle d’un rapport pour rendre compte aux investisseurs de ces projets. Ce type de marché a connu une très grande croissance depuis 2019 avec 275 milliards de dollars d’obligations vertes émises.

Très friande, la France est aujourd’hui le deuxième émetteur de green bonds derrière la Chine et devant les Etats-Unis. Engie, EDF, Icade et SNCF Réseau constituent les principaux émetteurs.

Un endettement pour « profiter des taux bas »

Par ce biais, la Ville de Lyon compte donc lever 10 millions d’euros en 2022. Dans les colonnes du Progrès, la première ajointe en charges des finances Audrey Henocque avait justifié ce type d’emprunt lors du vote du budget 2021. « Actuellement les taux sont bas. C’est le moment de s’endetter sur les projets d’avenir. Nous prévoyons une augmentation de cet endettement jusqu’à un maximum de 10 à 11 ans. C’est un plafond et nous essaierons d’être en dessous… »

Ces obligations vertes ne constituent d’ailleurs pas le seul emprunt pour la municipalité écologiste. Cette dernière en a également souscrit un de 20 millions d’euros sur 15 ans.

Mais pas auprès de n’importe qui ! Des banques « éthiques, avec une traçabilité de l’origine des fonds », a-t-elle précisé dans un communiqué. Elle a emprunté trois millions d’euros à la Nef, sept millions à la Banque de la Transition Energétique, quatre millions au Crédit Coopératif et six millions à Arkéa.

Le détail des investissements concernés n’a pour l’heure pas filtré. La dette de la Ville devrait atteindre les 640 millions d’euros à l’horizon 2026, contre 389 millions en décembre 2019.