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Lyon va profiter de Pollutec pour mieux vendre ses « Citytechs »

Les « Citytechs tours » vont tourner à plein pendant Pollutec. Les industries de la construction, du renouvellement et de l’embellissement urbain rassemblent dans le Rhône pas moins de 3 200 entreprises et 37 000 emplois. Comment valoriser ce secteur à l’important potentiel avec une population mondiale vivant désormais à plus de 50 % dans des villes ? En organisant la filière en réseau sous le vocable de Citytechs. Telle est la démarche marquée à la fois du sceau du marketing territorial et du réseau d’entreprises, engagée par les acteurs, sous l’égide de la CCI de Lyon.

L’anglicisme est un passage obligé lorsque l’on veut se développer à l’international. Ainsi, la CCI de Lyon en a lancé il y a deux ans un nouveau sur le marché : « Citytechs ». Entendez, toutes les technologies, produits et services susceptibles de construire, de renouveler et d’embellir la ville.

Ce vocable jalousement protégé car déposé à l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) a pour but de devenir le fer de lance de la politique volontariste menée par les acteurs de ces Citytechs, sous l’égide de la CCI de Lyon.

Cinq acteurs historiques qui œuvraient à l’origine en rangs dispersés se sont regroupés : la CCI, donc, mais aussi le Sytral, l’autorité organisatrice des transports dans le Grand Lyon, Cité Création, le spécialiste des murs peints, Canevaflor, le leader européen des murs et toits végétalisés, GdF-Suez, ainsi qu’Egis, une société de conseil. Ce petit noyau d’origine a fortement grossi depuis puisqu’il rassemble désormais soixante-dix partenaires !

Ces entreprises de la construction, du renouvellement et de l’embellissement urbain sont particulièrement nombreuses au sein de la métropole lyonnaise et dans le Rhône : près de 3 200, représentant 37 000 emplois.

La filière travaille aussi avec les pôles de compétitivité qui lui sont proches comme LUT&B (Lyon Urban Trucks ans Bus) ou Axelera Chimie-Environnement.

La première action a constitué à mettre en place des Citytechs Tours. Depuis longtemps, les entreprises ayant pignon sur rue dans ces secteurs accueillent des délégations étrangères. Le recordman en la matière est le Sytral qui en reçoit en moyenne chaque année près de 200 !

« Nous proposons un circuit permettant aux délégations étrangères de découvrir différents sites démonstrateurs des systèmes urbains d’innovation : il concerne vingt sites dont la Cité de l’Environnement de Saint-Priest, le bâtiment Terramundi du Grand Lyon Habitat, le PC du Sytral, mais aussi le parc technologique de Saint-Priest, les murs végétalisés de Canevaflor, les murs peints de Cité Création, le site de Philips dans l’Ain, etc », décrit Marcia Danaia Antunes, chef de projet Citytechs à la CCI de Lyon.

Plus d’une centaine de visiteurs sont attendus à l’occasion de Pollutec. A comparer avec les deux cents prospects de tous horizons ayant participé à un Citytech Tour et comptabilisés l’année dernière par Marcia Daia Antunes.

Un portail Web multilingue a également été mis en ligne. Il a constitué la deuxième étape de cette opération de marketing territorial.

Une troisième étape est est cours : son objectif est d’amener les membres de ce réseau de réseaux de répondre ensemble à des appels d’offres.

Son originalité : ce réseau n’a pas de statut juridique. Il fonctionne simplement sous la maîtrise d’ouvrage de la CCI de Lyon, mais prend peu à peu son envol à la satisfaction de ses membres.

Mais il pourrait bien déboucher à terme sur la création d’un Cluster lorsque la montée en charge de ses actions le rendra nécessaire. Un objectif qui reste en ligne de mire…

Photo (DR) : Parmi les sites figurant dans les Citytechs tours, celui de Canevaflor, une société lyonnaise qui végétalise les toits et les murs dans le monde entier (dont le pavillon Rhône-Alpes de Shanghai).