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Naïs Pirollet en piste pour être la première française à remporter le Bocuse d’Or
Une seule femme a jusqu’à présent remporté le Bocuse d’Or, temple de la masculinité culinaire : la Luxembourgeoise Léa Linster C’était en…1989.

La suivante sera-t-elle Naïs Pirollet qui par ailleurs, en cas de victoire serait seulement la deuxième originaire d’Auvergne-Rhône-Alpes à remporter le précieux Graal, après Davy Tissot, lors de la dernière édition, en 2021 (il s’agit d’une manifestation biennale).

Comme Davy Tissot, elle est issue de l’Institut Paul Bocuse dont elle est diplômée.

Le Bocuse d’or, elle sait ce que c’est : alors que Davy Tissot (lyonnais lui aussi) remportait le Bocuse d’Or 2021, elle était, déjà à l’époque, dans l’équipe France, chargée en « recherche et développement ».

Elle connaît déjà tous les chausse-trappes du plus grand concours mondial de la gastronomie avec dans les gradins des supporters qui encouragent leur équipes avec autant de vigueur et de chants que lors d’un match de foot international !

Ne vous fiez pas à son apparence, au fait qu’elle apparaisse plus jeune que son âge (25 ans) : Naïs Pirollet est une vraie battante et à la connaître elle est fort capable de déjouer les pronostics et l’emporter depuis les favoris que sont toujours les chefs des pays nordiques, souvent vainqueurs dans cette compétition qui peut se jouer sur un détail, tant le niveau est relevé. D’autant que personne ne l’attend là !

C’est Laurent Wauquiez, lors de la présentation du team France du Bocuse d’Or, au siège de la Région à Lyon-Confluence  (fortement soutenu par la Région, 130 000 euros) qui raconte.

Présent lors de la victoire de Davy Tissot en 2021 lors de la remise des prix à Lyon-Eurexpo, il a vu Anaïs Pirollet venir vers lui et lui dire en toute ingénuité : « C’est moi qui représenterait la France lors du prochain Bocuse d’Or ! »

Et après avoir traversé les nombreuses épreuves préliminaires, c’est effectivement elle qui l’a emporté devant tous les autres concurrents pour représenter la France.

Celle qui a eu son Bac à 16 ans, puis littéralement forcé l’entrée des portes de l’Institut Paul Bocuse d’Ecully a en effet passé victorieusement les épreuves France à Reims, puis Europe.

Son challenge dans le cadre de ce Bocuse d’or ?

D’abord concocter un repas pour…les enfants, En l’occurrence, un menu enfant à pour 45 couverts tout-de-même, autour de la …courge.

Ensuite, cette année, une première depuis 2005, un plateau autour des produits de la mer devra être élaboré par Anaïs et son équipe.

Deux queues de Lotte, des noix de Saint-Jacques serviront de base à la recette, deux garnitures végétales (dont l’une préparée à partir de légumineuses locales, tenue pour l’heure secrète, mais explique-t-il originales et surprenantes et de moules), devront également être servies.

Cette deuxième partie du concours consiste en plat chaud, donc à base de Lotte et ses garnitures, mais s’y ajoute aussi un dessert en mode libre.

En cinq heures, elle devra montrer ses talents face à un jury qui départagera les candidats, des chefs qui défendront chacun les couleurs de leur pays.

Sitôt avoir quitté lame Conseil régional, à l’issue de la présentation du team France, la candidate Anaïs Pirollet est repartie s’entraîner avec sa team.

Jusqu’au jour du concours, d’ici quelques jours, elle va Inlassablement répéter les gestes des recettes qu’avec son équipe et l’aide de chefs de toutes la France (dont Pierre Gagnaire et Anne-Sophie Pic), elle a élaborées…

A noter qu’il existera une retombée du Bocuse d’or dans les cantines de la Région.

Une des contreparties de la subvention de la région à la Team France consiste en un partenariat avec Naïs Pirollet pour la conception d’une recette de cuisine qui sera proposée dans les restaurants scolaires des lycées d’Auvergne-Rhône-Alpes.

La recette sera dévoilée et présentée le 20 février prochain avant d’être proposée dans les cantines des lycées entre le 27 mars et le 7 avril…

Chanceux ces lycéens !