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Pdg de la PME isèroise Ilo, Christophe Bietrix désigné « Exportateur de l’année »

Basée à Crémieu en Isère, sa PME de 50 salariés travaille avec le métro de New-York, de Chicago, etc. Il les équipe avec ses films chauffants qui font un tabac outre-Atlantique : le patron d’Ilo technology qui s’apprête à réaliser 50 % de son chiffre d’affaires à l’international a été désigné par le jury comme l’exportateur le plus dynamique de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

On entend dire que ce sont les grandes entreprises et les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) qui exportent le plus. C’est vrai en volume.

Même si leur nombre est encore insuffisant, cela n’empêche pas bon nombre de PME de la région de tirer leur croissance à l’export, acquérant au fil des années un vrai savoir-faire.

En témoigne Christophe Bietrix qui a emporté haut la main le titre de meilleur exportateur 2018, à l’occasion du salon Lab’Export qui se déroulait pour la première fois dans les salons de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry.

Des films chauffants rayonnants

Installé à Crémieu dans le Nord-Isère, sa société Ilo technology produit de  films chauffants rayonnants utiles dans les nombreux domaines où le chauffage par rayonnement se révèle incontournable.

Auto-régulés, mono métal, de 3 à 5 000 watts par mètre carré et répondant à la directive Euro 2015, en phase avec la démarche HQE (Haute Qualité Environnementale), ces films se révèlent adaptés aux besoins de l’époque.

Son Pdg, Christophe Bietrix, 49 ans, a déjà commencé à les vendre à la SNCF, puis n’a pas tardé rapidement à regarder au-delà de nos frontières.

Il a ainsi emporté le marché des trains au Royaume-Uni ; puis dans la foulée, celui du métro de New-York city qui était désireux de remplacer les inconfortables « fan heater » qui étaient situés sous les sièges des passagers, peu efficaces. Ce dernier marché pèse lourd en termes d’image ; ce qui lui a permis ensuite de proposer ses produits au métro de Chicago.

Christophe Bietrix réalise actuellement 33 % de son chiffre d’affaires de 8 millions d’euros à l’international. Il compte même assez rapidement dépasser les 50 %. Il s’apprête à installer une antenne aux USA et est déjà référencé chez Home Depot et Amazon, notamment…

Les nouveaux outils informatiques de l’export

Reportage Lab’Export 2018

Un des critères du jury du Lab’Export pour désigner le meilleur exportateur de la région, outre ses belles performances à l’international, intégrait aussi sa capacité à utiliser les outils numériques, de plus en plus nombreux à se mettre au service des entreprises exportatrices.

Dans la Métropole lyonnaise au côté de Classe Export, première société de conseil à l’international en France, organisateur du salon Lab’Export, s’est en effet développé une forme d’écosystème d’entreprises numériques, de start-up spécialisées dans l’export.

A l’instar, par exemple, de la société lyonnaise Wizaplace, qui conçoit des places de marché sur Internet, permettant de vendre dans le monde entier, par le biais du Net.

Ce salon a aussi permis de braquer les projecteurs sur une start-up comme « TendersPage » qui recense tous les marchés publics dans le monde entier et est capable de flécher pour les entreprises, le bon interlocuteur, permettant par ce biais de leur ouvrir de nouveaux marchés.

Autre start-up que les visiteurs du Lab’Export ont pu découvrir : la société toulonnaise Headvox qui, elle, propose un système de traduction par téléphone dans le monde entier. Vous appelez par exemple un interlocuteur en Chine, vous parlez en français, il vous entendra en chinois et vous répondra en français : entre les deux, un traducteur pointu, apte aux traductions les plus techniques parfois.

  Marc Hoffmeister :  » encourageant « 

Pour Marc Hoffmeister, organisateur de ce salon, « il s’agissait de la 28ème édition de Classe Export sous une toute nouvelle formule dénommée Lab’Export. Le bilan est plus que positif puisque 750 entreprises ont participé à ces deux journées d’événement. Ce chiffre est encourageant eu égard au relatif éloignement du lieu d’organisation, à savoir l’aéroport Saint-Exupéry. Nous avons eu des retours excellents en matière de satisfaction.»

Et d’ajouter : « Le fait majeur de cette année est l’introduction du Lab Digital. La présentation du Lab Digital ainsi que le parcours utilisateur n’étaient pas faciles à mettre en place. Il faudra à l’avenir davantage travailler sur le contenu afin de le rendre plus concret aux yeux des entreprises.»

Objectif, désormais : « Le but dans les années à venir est de continuer à investir dans le Lab’Export puisque le digital permet de simplifier le commerce extérieur et donc de le dynamiser. »

Là aussi la transformation numérique est à l’œuvre …