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EasyJet, le roi incontesté des compagnies low-cost à l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry va-t-il avoir un concurrent ; et de taille : Ryanair ?

Ce n’est pas exclu.

On sait que jusqu’à présent, la direction de l’aéroport régional refusait d’accueillir une compagnie comme Ryanair qui provoquait une distorsion de concurrence en réclamant systématiquement pour s’implanter une aide des collectivités locales ou des aéroports.

Or, Ryanair est en train de rentrer dans le rang en revoyant profondément son modèle économique.

La compagnie la plus rentable d’Europe a commencé à négocier avec les syndicats de pilote qu’elle accepte désormais. La condition pour installer des bases au sein des aéroports avec des avions et des équipes affectées, sur les grandes plateformes, seul moyen pour une compagnie aérienne de se développer.

 Jusqu’à présent, Ryanair privilégiait les petits aéroport comme Andrézieux-Bouthéon dans la Loire, qu’elle vient de quitter.

Ce virage à 160 degrés a amené David O’Brien, directeur commercial de Ryanair à annoncer qu’elle envisageait de créer quatre bases en France avec une trentaine d’avions (des Boeing 737) et un millier de salariés ; et ce, cette fois avec des contrats français et non irlandais. Et parmi les cibles qu’il a cité figure Lyon, aux côtés de Beauvais, Nantes, Marseille et Toulouse. Le choix définitif a-t-il précisé n’est pas encore opéré.

L’objectif affiché par la compagnie irlandaise : « doubler d’ici trois à quatre ans notre trafic en France ». Il est vrai aussi que l’Hexagone est le parent pauvre de Ryanair avec seulement 6 % de part de marché contre 15 % en moyenne en Europe. Ainsi par exemple, l’an dernier, Ryanair a transporté en Italie 36 millions de passagers contre 9,5 millions en France.

 Lyon-Saint Exupéry qui a connu un intense développement de son trafic l’année dernière (+7,7 %) pourrait donc bien être choisi pour tenir cet objectif.

Avoir un avion basé sur un aéroport permet d’offrir des départs matinaux et des retours plus tardifs et donc de proposer des allers-retours dans la journée, ce qui est très apprécié de la clientèle d’affaires.

Si c’est le cas, le trafic low-cost qui a très précisément l’année dernière représenté un tiers du trafic de Lyon-Saint Exupéry pourrait voir encore sa part grossir nettement au détriment des compagnies classiques. A suivre…