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Situé près du Groupama Stadium, le 1er Surf parc urbain lyonnais entend développer ses vagues dans toute la France

Si plusieurs surf parcs aquatiques sont en projet en plein air dans l’Hexagone, nul parc aquatique indoor n’avait réussi à se développer en France.

Créer dans un bassin des vagues de surf s’avérait trop complexe, trop onéreux.s

Un Lyonnais et son associé, surfeurs tous les deux pensent avoir trouvé la martingale avec la société Hydrostadium, basée à Annecy.

Il s’agit d’une filiale d’EDF qui a, à la fois à son actif des rivières artificielles de canoë kayak et des barrages, bref un grand spécialiste de l’hydraulique. Elle a mis au point un bassin produisant de grandes vagues : un prototype fonctionne déjà à Tencin, près de Grenoble.

« Notre objectif est d’amener la pratique du surf dans les grandes villes » , explique Aymeric Désert, le président de la société- City Surf Park- à l’origine de ce projet. Ce surfeur, chef d’entreprise a effectué une carrière dans le marketing après sa sortie de l’ECE (Ecole de Commerce Européenne) à Lyon, passant notamment par SEB, le leader mondial du petit électroménager.

Baptisé « City Surf P» et situé à proximité du Groupama Stadium de l’OL à Décines, cet équipement est pratiquement terminé : il doit ouvrir ses portes en septembre.

Il sera situé au sein d’une vaste zone de loisirs en l’occurrence OL City dotée de nombreuses pistes de bowling, d’un Ninkasi, d’une salle de réalité virtuelle, etc.

« Ce sera dans une eau à 27 degrés, la plus grande vague de surf indoor, en France », lance Aymeric Désert.

Le bassin qui, avec sa vague à hauteur réglable, de 70 à 150 cm s’adressera aussi bien aux novices, qu’aux surfeurs confirmés.

Le surf est un sport tendance : la Fédération française de surf compte 680 000 pratiquants, dont 80 000 licenciés. Le surf sera par ailleurs pour la 1ère fois sport olympique à Tokyo (si ces JO ne sont pas annulés pour cause de coronavirus…)

« La consommation d’une Tesla S »

Un concept qu’Aymeric Désert a voulu écologique : « Les trois technologies qui permettaient jusqu’à présent de produire des vagues inodore sont très gourmandes en capitaux et en eau. Celle que nous mettons en place ne consommera que 300 kw/h, c’est-à-dire la consommation d’une voiture Tesla modèle S. Nous ne consommerons que 450 mètres cubes d’eau en circuit fermé, soit le cinquième d’une piscine olympique, avec une vague de 10 mètres de longueur… » 

On trouvera également sur place un écosystème qui se veut ludique : un bar et un restaurant, une salle de concert, ainsi qu’un « beach bar » et une terrasse aménagée qui surplombera le spot de surf. Au total, le complexe représentera une superficie de 1 200 mètres carrés.

Comme pour tous ces types d’équipements, une double clientèle est visée par ses promoteurs : les particuliers, bien sûr, mais aussi les entreprises avec des locaux modulaires mis à dispositions pour conventions, séminaires ou séances de team building à base de surf.

Un investissement de plusieurs millions d’euros

L’investissement représente plusieurs millions d’euros (sans plus de précisions) : il est financé en dette bancaire, via deux banques avec un accompagnement de la BPi (Banque Publique d’investissement.

Mais Aymeric Désert, le président de City Surf Park ne compte pas s’arrêter là : nous sommes là sur un marché de niche et nous entendons, à partir de la vitrine lyonnaise, nous développer dans la plupart des grandes métropoles françaises ».

Sont notamment visées, Strasbourg, Lille, Montpellier, Marseille…. A la fois en propre ou en franchise.

Reste à passer la première épreuve de la compétition entrepreneuriale et transformer ce projet, unique en France en entreprise rentable pour surfer sur le succès…

« Aloha », le City Surf Park de Décines emploiera une quinzaine de salariés.