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Soitec, Prismaflex et Atari sur le podium des plus grosses progressions boursières 2016

Une hausse de 187 % pour Soitec, de 92 % pour Prismaflex et de 67 %, pour Atari : les valeurs régionales ont plutôt fait bonne figure, l’année dernière ; en plein retournement, deux d’entre elles ayant auparavant connu une descente aux enfers. OL Groupe s’adjuge de son côté près de 40 % à près de 3 euros, grâce au nouveau modèle économique apporté par le Parc Olympique.

2016 restera en matière boursière un petit millésime. L’année avait d’abord mal commencé avec une chute de près de 16 % due à des craintes de ralentissement économique en Chine en début d’année. Une première douche froide poursuivie par le Brexit. Finalement l’arrivée aux commandes de l’Amérique de Donald Trump que beaucoup avaient craint s’est révélé en définitive un excellente booster de Wall Street, puis des Bourses européennes.

 A l’arrivée, c’est avec une petite et inespérée hausse de 4,86 % déclenchée en toute fin d’année que le CAC 40 a terminé sous les flons flons. Rien ne semble actuellement vouloir enrayer la progression des marchés. Reste à savoir pour combien de temps…

 L’explication : le mouvement de hausse des taux de la Fed américaine qui in fine devrait se révéler favorable aux valeurs boursières. D’autant que les résultats des entreprises sont plutôt bons actuellement.

 C’est dans ce cadre finalement apaisé que le podium rhônalpin des plus fortes croissances boursières 2016 est occupé par trois sociétés dont deux sont des « recovery » pour utiliser un langage boursier.

 C’est-à-dire des entreprises mal en point pendant toute une période et dont le cours a fortement dégringolé, mais qui ont réussi leur retournement, de manière spectaculaire. Ce qui est salué par les marchés.

 C’est le cas du n°1 du podium régional : Soitec, la société de Bernin, près de Grenoble, une entreprise très high tech spécialisée dans les siliciums sous isolant, très prisés par le marché de la téléphonie mobile, notamment, car peu consommateurs d’électricité.

 Après s’être fourvoyé dans le solaire et perdu beaucoup, Soitec se recentre sur son métier de base la fourniture de ses siliciums pour l’industrie des semi-conducteurs ; et ça paye : il termine sur la plus haute marche régionale avec une hausse de 187,23 % à 1,47 euros.

 Atari reprend le flambeau de l’Infogrames de Bruno Bonnell

 Sur la dernière marche du podium, on trouve là encore une entreprise, spécialisée dans les jeux vidéo qui a frisé de peu la déconfiture totale et un redressement judiciaire : Atari, né sur les décombres de la société lyonnaise Infogrames de Bruno Bonnell et reprise avec succès par son ancien directeur financier, Frédéric Chesnay.

 Cette société est en train de repartir de plus belle avec une hausse de son titre en un an de 67,84 % et un cours de 0,24 euros, signifiant qu’après avoir atteint le fond de la piscine, elle devrait continuer à remonter au cours des mois à venir.

 Enfin, sur la seconde marche, on trouve la société lyonnaise Prismaflex, spécialisée dans la publicité et plus précisément, la conception, la fabrication et la commercialisation de supports grand format de communication extérieure, tels les panneaux d’affichage statiques et dynamiques.

 Là, pas de « recovery ». Pour Pierre-Henri Bassouls le créateur et Pdg de Prismflex, il s’agit de la traduction boursière d’un excellent parcours qui a fini par payer, grâce à un développement international réussi.

 Bénéficiant de recommandations de sociétés de Bourse, le titre devrait continuer à grimper cette année. Il occupe en tout cas la deuxième marche du palmarès boursier 2016 avec une croissance de son cours de Bourse de 92,18 %, à 15 euros.

 Le cours d’OL Groupe en hausse de 42,27 % en 2016

 Parmi les autres hausses significative 2016, signalons aussi celle du groupe immobilier lyonnais AST Group spécialisé dans la construction de maisons individuelles ( + 59 % à 4,5 euros), porté par le boom du secteur ; mais aussi celle d’une société industrielle de l’Ain, l’équipementier automobile MGI Coutier (+ 52,75 % à 28,50 euros) ; voire encore celle des « Piscines Desjoyaux » stéphanoises qui ont gagné l’année dernière 52,75 % à 11,67 euros.

 Enfin le nouveau Parc OL de Jean-Michel Aulas lui a porté chance puisque les bons remplissages de l’enceinte de Décines et le modèle économique qui l’accompagne a l’heur de plaire aux investisseurs.

 Le titre OL Group a connu l’année dernière une croissance de 46,27 % à 2,94 euros. Il faut cependant relativiser cette hausse et se souvenir que le titre avait été introduit en bourse en 2007 à… 24 euros. Les investisseurs qui avaient alors cru dans les promesses boursières du patron de l’OL sont encore loin de recouvrer leur mise de départ !