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Tony Parker et Marion Bartoli entrent au capital de TLM qui devrait sortir du rouge cette année

La télévision locale lyonnaise qui a dû passer par la case « clause de sauvegarde » et des suppressions d’emplois est en train de recouvrer la santé. Ce qui permet à son directeur, Jean-Pierre Vacher de reprendre l’offensive : TLM va demander au CSA l’extension de sa couverture dans le Nord-Isère, à Vienne et Bourgoin. Il entend aussi multiplier les directs sur les événements chauds et accentuer sa digitalisation et sa diversification.

Cela n’est pas très significatif en pourcentage, mais, ça l’est beaucoup plus en termes d’image…et de symbole. Jean-Pierre Vacher, directeur général de TLM (*) annonce la présence de deux nouveaux actionnaires au sein du capital de la télévision locale lyonnaise, deux sportifs de poids : Tony Parker, propriétaire de l’Asvel, le Club de basket de Villeurbanne et Marion Bartoli, la championne de tennis originaire du Puy-en-Velay qui a arrêté la compétition l’année dernière.

Ces deux sportifs people figurent ainsi parmi les nombreux actionnaires de la télévision locale lyonnaise au côté de chefs d’entreprise comme Roland Tchénio (Toupargel) ou Jacques Gaillard (Sogreah) et bien d’autres capitaines lyonnais de l’industrie ou des services, qui depuis que la chaîne a quitté le giron du Progrès, en 2010, ont joué jusqu’au bout leur rôle d’actionnaires : fidèles. Et ce, malgré les difficultés dont a été pavé, en 2012 et 2013, le chemin de la télévision locale. Le prix de l’indépendance.

Des comptes sérieusement dans le rouge, ont amené un temps l’entreprise à être placée en clause de sauvegarde, puis à dégraisser sérieusement ses effectifs, tant au niveau de la rédaction que de la technique.

« A l’équilibre cette année »

La chaîne qui depuis sa création…il y a vingt-cinq ans a quasiment toujours été dans le rouge devrait, selon son directeur trouver enfin l’équilibre cette année. « Toutes ces difficultés sont désormais derrière nous », se félicite Jean-Pierre Vacher.

Cet épisode douloureux fait partie du passé et les perspectives se révélant plus florissantes, pour TLM, l’heure est désormais à l’offensive.

Une offensive que le directeur de la télévision locale décline à travers quatre priorités.

A l’étroit dans le Grand Lyon et surfant sur l’existence du pôle métropolitain, Jean-Pierre Vacher va demander au CSA, la haute autorité de l’audiovisuel dont les chaînes de télévision locales dépendent, de pouvoir étendre sa présence sur le Nord-Isère : en l’occurrence le Pays Viennois et la CAPI (Communauté d’agglomération Porte de l’Isère : Bourgoin, l’Isle d’Abeau, la Verpillière, etc.)

Le nord du département du Rhône, sera également mieux couvert : « Notre objectif est d’assurer une couverture complète sur un territoire de deux millions d’habitants », explique le boss de TLM.

Plus d’émissions en direct

La rédaction est dotée d’une caméra légère avec sac à dos pour la batterie et cartes 4 G permettant des émissions en direct à des coûts abordables. « Lors du direct que nous avons effectué le soir des résultats des dernières élections municipales, nous avons multiplié notre audience par dix », se félicite Jean-Pierre Vacher.

Et d’ajouter : «  A l’instar de la conférence de presse surprise de Jean-Michel Aulas pour annoncer le départ de l’entraîneur Rémi Garde, ou la remise du Prix Lumière à Quentin Tarantino, nous allons être systématiquement présents sur les événements chauds de la ville, quitte à casser notre grille des programmes ».

Et d’ajouter en outre un accord avec la chaîne d’infos LCI du groupe TF1 : « Nous lui fournirons des reportages. »

La présence de deux sportifs de renom au capital de TLM fait également partie de la stratégie : « Au côté de l’info, le sport va constituer un axe important de notre politique éditoriale. »

Deux émissions vont ainsi été relancées : l’une concernant le LOU Rugby, désormais dans le Top 14, puis le basket, avec l’Asvel. « Nous avons d’autres projets avec le foot », précise Jean-Pierre Vacher.

La digitalisation de l’image figure aussi au rang des priorités. Là aussi l’investissement est de mise puisque le site Web de TLM va être reconfiguré. « Notre politique va consister à être beaucoup plus présents sur les réseaux sociaux », précise Jean-Pierre Vacher.

Le quatrième et dernier volet de ce programme offensif est enfin constitué par la diversification.

Un modèle économique difficile à trouver

Jean-Pierre Vacher le reconnaît : « Le modèle économique de notre TV locale a été difficile à trouver. Les publicités, les parrainages d’émissions ne suffisent pas. C’est la raison pour laquelle nous avons développé un savoir-faire en matière de production : nous pouvons aussi bien fabriquer une petite vidéo d’entreprise pour une TPE, qu’un film d’entreprise autour d’un événement important, mais aussi proposer notre grand plateau de télévision pour un séminaire ou du média-training… »

Soutenu par des chefs d’entreprise, TLM entend aussi être la télévision du business. « Nous voulons mettre en valeur les entreprises et les entrepreneurs et mettre en avant les belles success stories lyonnaises… » Les actionnaires devraient apprécier.

(*) Il s’exprimait dans le cadre des « Petits Déjeuners de l’économie » organisés par l’ancien député du Rhône, Marc Fraysse.