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Trottinettes électriques, 13 opérateurs candidats à Lyon dont le leader actuel Lime, pour seulement… 2 élus en septembre…

Elles avaient disparu pendant le confinement. Les voilà de retour. Qui, elles ? Les trottinettes électriques qui dans un “monde d’après” que l’on espère plus vert se sentent à nouveau légitimées. C’est du moins le discours d’Antoine Bluy de Lime qui annonce la reprise des activités de la société californienne Lime à Lyon, depuis le 11 mai, jour du déconfinement, en compagnie de trois autres opérateurs. Il n’y aura le 1er septembre à Lyon que deux opérateurs. Treize candidats ont déposé un dossier, la décision sera prise le 31 juillet…

Le retour des trottinettes dans les rues de Lyon depuis le 11 mai, n’est pas qu’une simple formalité post-confinement. Il marque aussi une lutte entre concurrents, désireux de se parer des plus beaux atours dans le cadre de l’appel à candidature lancé par la Ville de Lyon : il va falloir convaincre un jury qui décidera du sort du business à Lyon de beaucoup d’opérateurs : 13 candidats et à l’arrivée, 2 élus seulement.

C’est la raison pour laquelle, le Californien Lime, arrivé à Lyon en 2018, le leader avec près de 50 % de part de marché a démarré son post-confinement bille en tête, en proposant des offres qu’il veut attractives.

Selon la description d’Antoine Bluy, responsable de Lime à Lyon, l’opérateur propose aux personnes éligibles des minima sociaux de bénéficier d’une réduction à chaque utilisation ; déverouillage offert en sus et remise de 50 % offerte pour chaque minute parcourue (soit 0,10 centime par minute).

Une offre qui complète le “Lime-Pass”, disponible depuis l’application et qui s’adresse aux utilisateurs réguliers : 5,99 euros par semaine et déblocage illimité de la trottinette pendant sept jours consécutifs. Les minutes parcourues restent en revanche à la charge de l’utilisateur.

Le mode de transport trottinette, trottine loin derrière…

Alors que son utilisation est en passe de s’assagir, où en est la trottinette à Lyon ?

Dans l’ensemble des déplacements urbains lyonnais, c’est… la marche à pied qui arrive en effet en tête, suivie par les transports en commun, puis la voiture ; le vélo ; puis enfin, en 5ème position la trottinette.

Elle trottine donc loin derrière les autres modes de transport avec une part de marché qui serait située au maximum à 2 % de tous les transports urbains, sans prendre en compte dans ce chiffre, les trottinettes personnelles des usagers.

Cette mise en avant de Lime est née du déconfinement, mais vise aussi à se mettre en position d’être choisie in fine par la Ville de Lyon qui, bien décidée à encadrer-enfin !- le phénomène trottinettes, a lancé un appel à candidatures.

L’offre va se rétrécir : la ville de Lyon indique qu’elle va limiter à deux le nombre d’opérateurs – contre 4 actuellement – avec  pour chacun, au maximum une flotte de 2 000 trottinettes, soit nettement moins que toutes celles déployées actuellement.

Les opérateurs qui souhaitaient participer à l’appel à candidature et à projets pour déployer des trottinettes avaient jusqu’au jeudi 14 mai pour déposer leur dossier (*).

Treize candidats

Au bilan, ils ont été 13 à vouloir candidater !

Un jury qui interrogera chacun des candidats sera mis en place.

En lice, les quatre opérateurs qui, l’été dernier, avaient signé la convention et payé la redevance demandée par la Ville pour pouvoir continuer leurs opérations.

A l’instar de Lime, ils sont tous les quatre à nouveau sur le terrain depuis le 11 mai : Lime, donc ; mais aussi l’autre américain, Bird ; les Français de Dott, mais installés à Amsterdam et les Suédois de VOI. Ils ont de facto une bonne connaissance du terrain lyonnais qui pourrait leur servir dans la compétition à venir.

D’autres ont eu cette connaissance du terrain, mais pour des raisons diverses ont préféré se retirer de Lyon : les Allemands de Tier ou de Wind, les Estoniens de Bolt, anciennement Taxify, déjà présents avec leurs VTC à Lyon.

D’autres jusqu’à présent inconnus à Lyon ont aussi décidé de participer à cet appel à candidatures pour tenter leurs chance : Jump, le service d’Uber ; ou Spin le service de Ford ; mais encore les Angevins de Pony dont le modèle est original : son principe est de vendre ses trottinettes à ses utilisateurs, qui empochent 50 % du chiffre d’affaires des trajets ; et enfin les Perpignanais de Crazymoove.

Qui seront les deux heureux lauréats lyonnais ? Le verdict devrait en principe intervenir le 31 juillet…

Le leader actuel lyonnais, Lime, en fera-t-il partie ?

Cet appel à candidature devrait en tout cas faire entrer la trottinette à Lyon dans l’âge adulte, après une période quelque peu Far West…

(*) Les deux opérateurs choisis devront verser à la Ville une redevance annuelle de 45 euros par trottinette électrique déclarée, soit 90 000 euros pour 2 000 engins déployés chacun.