Toute l’actualité Lyon Entreprises

François Turcas, président de la CPME, évoque la situation de l'entreprise

Jeudi dernier, le président historique de la CPME Auvergne-Rhône-Alpes François Turcas effectuait sa rentrée. Celui qui dirige depuis toujours le syndicat des petites et moyennes entreprises a notamment présenté les actions de l’organisation pour l’année à venir. Le truculent fondateur de l’antenne rhodanienne de la CPME s’est livré sur l’actualité de son syndicat, mais aussi politique au niveau local. Interview.

Une année 2019-2020 riche en événements. C’est ce qui ressort de la présentation des actions de la CPME Auvergne-Rhône-Alpes détaillée jeudi dernier par son président François Turcas. Au programme, fête de l’entreprise, après-midi ludiques, formations à l’encontre des dirigeants ou encore rendez-vous networking. Le président du syndicat des petites et moyennes entreprises s’est aussi exprimé sur l’élection de Philippe Valentin à la tête de la CCI. Il a notamment abordé l’opposition entre Gérard Collomb et David Kimelfeld pour la présidence de la Métropole.

Quelles seront les principales actions de la CPME pour l’entreprise en 2019-2020 ?

« Nous avons un programme fantastique avec ceux que l’on connaît déjà comme « Rencontr’&Vous » (4 fois par an). Un événement où 400 adhérents se réunissent pour en accueillir de nouveaux. Il y aura aussi « Révél’&Vous » (le 8 octobre), où des personnes en recherche d’emploi et le monde des entreprises sont associées dans un après-midi de jeux ludiques. Nous avons aussi à l’international des missions très importantes avec le Canada et la Russie d’ici la fin de l’année (du 3 au 8 et du 25 au 29 novembre). Et puis enfin il y a aussi « Made in PME » le 25 juin prochain qui va réunir 500 chefs d’entreprise qui pourront présenter leurs produits sur 10 000 m² à Eurexpo. Nous attendons environ 5000 visiteurs et 20 000 connections. En dehors de ça nous avons un nouveau projet intitulé « Take-Off » qui ouvrira aux entreprises un réseau international. Nous aurons aussi comme chaque année avec la « Fête de l’entreprise » à la fin de l’année 3000 chefs d’entreprise réunis à la Halle Tony Garnier. Nous remettrons à cette occasion des prix sur des thématiques comme par exemple l’environnement ou l’emploi. »

Comment accueillez-vous l’élection de Philippe Valentin, issu de la CPME, à la tête de la CCI ?

« Bien sûr nous sommes très satisfaits de l’élection à l’unanimité de Philippe Valentin. Je dois en profiter pour remercier très chaudement et d’une façon remarquable le travail qui a été effectué par Emmanuel Imberton. Il a fait des choses formidables. C’est notamment lui qui est à l’origine de la métropolisation, à l’origine du déplacement de l’EM à Gerland. Des choses considérables qui n’auraient pas été faites sans la capacité de cet homme à rassembler et à savoir unir les gens. Philippe Valentin est un homme présent à ses côtés depuis dix ans. Cela lui permet d’être dans une continuité et dans un état d’esprit qui vous le verrez est à peu près similaire à celui d’Emmanuel Imberton. Dans tous les cas je sais que le programme lancé par ce dernier sera suivi par Philippe Valentin. »

Quelle est la position de la CPME vis-à-vis de la « guerre » que se livrent Gérard Collomb et David Kimelfeld pour briguer la tête de la Métropole ?

« Vous savez qu’on est pour le rassemblement. Donc ces divisions je ne peux pas dire qu’elles nous plaisent ou qu’elles ne nous plaisent pas. Elles ne nous appartiennent pas. C’est une histoire de programmes, c’est une histoire d’égos. Pour l’instant nous avons eu une attitude que nous garderons : notre seul parti, c’est l’entreprise. Les programmes qui nous seront présentés par les candidats seront analysés par notre confédération. Nous verrons à ce moment-là quelles sont nos positions. Ce sont deux candidatures que nous respectons parfaitement. L’une avec un Gérard Collomb qui a toujours été pour nous quelqu’un à l’écoute de l’économie. L’autre avec un David Kimelfeld qui veut prendre sa chance, ce qui est aussi son devoir et son droit. En dehors de ça notre interprétation du débat actuel entre les deux ne nous intéresse que pour la partie personnelle du personnage, c’est-à-dire François Turcas. Mais pas pour la partie CPME. »