Un budget de 12 millions d’euros, 173 représentations : les “Nuits de Fourvière”, repartent en 2022 bille en tête

Après des “Nuits de Fourvière” allégées en 2021, du fait des jauges et de la pandémie, l’édition 2022 post-Covid va renouer avec un Festival foisonnant très présent bien sûr sur la colline de Fourvière, mais aussi éclaté en de nombreux sites.

Dominique Delorme, son directeur, annonce ainsi une édition 2022 qui, programmée du 2 juin au 30 juillet, s’annonce extrêmement riche, avec pas moins de 59 spectacles et 173 représentations.

Celui qui s’affiche comme un des rares festivals français multi-thématiques a au fil des années pris goût à la diversité culturelle : théâtre, danse, opéra, cirque, musiques du monde, jazz, chanson française, pop et même rock, les “Nuits de Fourvière” est un festival touche-à-tout et surtout curieux de tout, ce qui en fait le sel.

Mais faire tourner une telle mécanique culturelle demande de l’argent, beaucoup d’argent, le moteur de la culture. Les “Nuits” affichent donc le plus gros budget des festivals de la région, avec 12 millions d’euros, le double de Jazz à Vienne, il est vrai restreint à quinze jours, lui ; alors que les “Nuits” animent Lyon pendant deux mois d’été.

“Les entreprises jamais aussi nombreuses”

Première bonne surprise, comme l’explique Elodie Erard, administratrice des”Nuits de Fourvière”, après deux années compliquées, le virage de sortie de pandémie a pu être bien négocié.

Le retour au local, conséquence des confinements a joué un rôle. “Les entreprises n’ont jamais été aussi nombreuses à nous accompagner, aussi bien en mécénat qu’en partenariat”, se félicite la responsable des finances du Festival lyonnais.

Ainsi, désormais, le mécénat et les partenariats représentent 25 % du budget et pèsent autant que la subvention de la Métropole, maintenue au même niveau, malgré le changement à la tête de l’exécutif (25 %).

C’est la billetterie qui, avec 50 % des ressources, complète le budget. Ce qui permet désormais aux “Nuits” de compter sur 75 % de ressources propres.

Grâce à ce mécénat qui “s’est fortement développé, près de 300 entreprises dont 30 mécènes parmi lesquels huit dits “grands”, à l’instar de Groupama, Engie, Cardinal, Maïa ou LDLC, accompagnent désormais d’une manière ou d’une autre financièrement le Festival lyonnais.

Ce qui permet à Dominique Delorme et à son équipe de mélanger découvertes et grandes têtes d’affiche à l’instar des Dutronc père et fils, Julien Clerc, Patti Smith, Nick Cave, Marcus Miller, Diana Krall.

Comédie Française

Sans oublier Denis Podalydès qui avec la troupe des Comédiens français fera, sur une mise en scéne d’Ivo Van Hove, l’ouverture du Festival, les 2,3 et 4 juin avec “la” version initiale et interdite de Tartuffe.

L’occasion, bien sûr de fêter le 400ème anniversaire de la mort de Molière.

Pour voir fouler la scène du grand théâtre de Fourvière et de ses 4 200 places, par la Comédie Française, il faut se reporter au Festival…1954. L’ouverture du festival par le “Français” sera donc un événement.

Parmi les autres soirées à noter sur vos tablettes, “L”île d’or” un création du théâtre du soleil d’Ariane Mouchkine ; les très drôles “Chiens de Navarre”, côté théâtre ; la chorégraphe israëlienne Sharon Eyal, encore peu connue en France, mais l’une des plus grande chorégraphe du moment ; le groupe acrobatique de Tanger, côté cirque ; une étonnante aurore boréale devant le TNP de Villeurbanne, les 2 et 3 juillet ; et bien entendu le bassiste de jazz Marcus Miller pour la première fois sur la scène de Fourvière, après avoir souvent arpenté celle de Vienne.

Karaoké géant

On y ajoutera pour le fun un…Karaoké géant pour les 30 ans d’Arte qui marquera en chansons entonnées en commun et en danses la fin des “Nuits”, le 30 juillet.

Une soirée qui devrait concrétiser le retour d’une notion que l’on avait un peu oubliée ces deux dernières années avec le Covid, le festif…

Le programme complet : https://www.nuitsdefourviere.com/programme