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Unique en Europe : ce que l’on trouvera dans l’immeuble “Lumen”,  le futur “phare” qui va briller en 2022 à Lyon-Confuence

Il sera difficile de ne pas le voir la nuit. Dédié à la lumière sous toutes ses formes, l’immeuble “Lumen” de Lyon-Confluence, situé le long du boulevard urbain, côté Rhône, brillera la nuit comme un phare, mais “sans ostentation”. Initié par le Cluster Lumière, accompagné par de nombreux partenaires, à commencer par le groupe Cardinal, ce futur immeuble de plus de 6 000 m2 sera unique en Europe. Reste à savoir ce que l’on trouvera sur ses neuf niveaux. Visite guidée avec François Brunet, directeur général du Cluster Lumière.

Le gros œuvre est terminé. “Lumen” qui a pris du retard du fait de la pandémie va finalement ouvrir ses portes l’année prochaine. L’immeuble devrait être livré en janvier. Il devra ensuite être aménagé : “L’idéal serait une inauguration le 16 mai 2022, lors de la Journée mondiale de la Lumière”, explique avec gourmandise François Brunet, le directeur génral du Cluster Lumière.

Doté de dix niveaux répartis sur plus de 6 000 m2 sur la façade Rhône de Lyon-Confluence, il va offrir de nombreux services tous tournés autour de la lumière sous toute ses formes.

Premier à croire dans le quartier de la Confluence, alors que beaucoup d’autres traînaient les pieds, le promoteur Jean-Christophe Larose en a fait son miel. C’est lui qui a construit les sièges d’Euronews, d’Espace Groupe ou encore du Mob Hôtel. Entre autres…

Cette fois, toujours à la Confluence, c’est lui qui a permis de débloquer le dossier Lumen, qui à l’instar de H7 pour le numérique, situé à proximité, est destiné à constituer la grande vitrine de la filière lumière à Lyon, ouverte non seulement aux professionnels, mais aussi aux Lyonnais et aux touristes.

Un projet d’ampleur, selon les chiffres qui avaient été indiqués lors de la pose de la première pierre : 25 millions d’investissements (22 pour la construction du bâtiment et 3 millions pour les équipements) ; soit près du double de H7.

Un vrai pari, ce projet du futur lieu Totem pour la filière lumière lyonnaise qui n’existe nulle part ailleurs en Europe.

Brillant, mais « sans ostentation »

C’est un homme adepte des paris et plutôt novateur qui l’a pris, puisque ce bâtiment de plus de 6 000 mètres carrés est construit par Jean-Christophe Larose, président du groupe Cardinal, mais il va aussi être financé par ce même groupe à travers sa filiale d’investissement (et depuis revendu pour une grande part à Groupama Rhône-Alpes-Auvergne) ; mais encore géré par ce même groupe Cardinal, hormis les deux premiers niveaux, à travers une autre filiale.

Que découvrira-t-on dans cet immense  bâtiment de neuf étages qui devrait briller comme un phare, grâce à son enveloppe extérieure dotée d’une mise en lumière  prévue pour être « élaborée » ?

“Attention, le cahier des charges précise qu’il sera bien éclairé, mais sans ostentation, il développera un effet original, mais ne brillera pas de mille feux”, décrit François Brunet.

« Les innovations technologiques très nombreuses dans le domaine de la lumière y trouveront une structure d’animation et une visibilité maximale. On y évoquera toutes les formes de la lumière, la lumière naturelle, mais aussi artificielle, des ultra-violets aux UVC pour la désinfection de l’eau. On s’interrogera sur tous les usages de la lumière », détaille le directeur du Cluster Lumière, François Brunet.

Et d’ajouter : “Près de 2 000 personnes par an travailleront dans ces locaux : nous voulons créer un flux permanent”

L’ambition : « être le hub de la lumière à Lyon »

Signé de l’architecte  Samuel Delmas et d’Anne Bureau pour la conception lumière (société Wonderfulight), ce bâtiment qui se veut d’emblée atypique offrira d’abord un rez-de-chaussée transparent avec un accueil façon lobby d’hôtel  de 560 m2, avec expositions éphémères, style « pop up », un café, un restaurant.

Les étages seront dotés d’un système de loggia en double hauteur et à son dernier niveau, le 9ème un « roof top » pour partie végétalisé.

Les deux derniers étages, les 8ème et 9ème seront en effet des espaces réceptifs.

La domotique y régnera en maître avec un suivi et un pilotage intelligent de toutes ses fonctions, une ventilation dite adiabatique (bio-climatisation, bien moins onéreuse qu’un compresseur), des panneaux photovoltaïques en toiture…

La lumière artificielle n’y régnera pas en maître : « les plateaux bénéficieront d’un apport important de lumière naturelle abondante », explique son concepteur.

Près de quatre-cents postes de travail devraient être créés au sein de Lumen : on y trouvera notamment un espace de coworking de 1 000 m2 dédiée aux concepteurs et aux start-up lumière. On pourra louer ces espaces à la journée, à la semaine, au mois.

Au premier niveau, on y trouvera sur 255 m2, un espace dédié à la recherche dont les équipements seront gérés par l’ENTPE (Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat ). Parmi les thématiques annoncées : la recherche de nouvelles sources de lumière. On y trouvera notamment dans une salle “color room”, 45 anneaux spectraux.

On y trouvera également une salle de formation apte à accueillir une trentaine de personnes.

Innovation trail

Au deuxième niveau sera développé un show room, baptisé “Innovation trail”  permettant au public de découvrir les dernières nouveautés de la filière lumière régionale : vingt-quatre boxes seront proposés aux industriels de la lumière pour qu’ils fassent connaître leurs dernières innovations. “Ce salon sera permanent : on veut donner à voir, à toucher les dernières nouveautés en date ”, précise François Brunet.

Du 3ème au 7ème étage : espaces de bureaux à louer

Du 3ème au 7ème étage, 3 500 m2 seront proposés à la location, sous forme d’espaces variés : bureaux de toutes tailles à louer, salles de réunion, salles de conférence.

Objectif :  séduire un vaste panel d’acteur de la filière lumière : des grands groupes aux start-up, en passant par les bureaux études, les designers, les architectes ou les organisations professionnelles.

“Le Cluster Lumière y installera naturellement son siège”, confirme François Brunet, directeur général.

Au bilan donc, la Confluence aura son phare dont l’ambition est de donner à voir avec éclat, toute une filière qui ne vit pas à Lyon que le 8 décembre !