Le Lyonnais Eric Jacquet s’empare de son concurrent IMS
Oû l’on retrouve Jean-Marie Messier, l’ancien patron de Vivendi Universal… Devenu banquier d’affaires, ce conseil d’Eric Jacquet a réussi un mois après le lancement d’une OPE hostile, à réunir autour d’une table les deux protagonistes : Yvon Jacob, président du conseil de surveillance d’IMS et Eric Jacquet, Pdg de Jacquet Metals.
Résultat de ce dîner qui s’est déroulé à Grenoble : IMS, il est vrai avec le couteau sous la gorge, accepte de fusionner avec Jacquet Metals dans un ensemble dont Eric Jacquet prend le contrôle avec 40 % du capital et 50 % des droits de vote.
La victoire de David contre Goliath. Il est vrai que pour parvenir à ses fins, Eric Jacquet, profitant du l’émiettement du capital d’IMS, a au fil des mois grapillé les actions jusqu’à devenir le principal actionnaire du groupe avec 33 % du capital. Ce qui lui a permis d’entrer au conseil d’administration et de connaître le groupe de l’intérieur.
Il est vrai qu’avant de signer cet accord, les dirigeants d’IMS ont obtenu des contreparties : la fusion se fera à raison de 20 actions IMS pour 7 actions Jacquet, soit 22 % de plus que prévu initialement.
Le nouveau montage prévoit également qu’IMS ne disparaîtra pas juridiquement : sur le papier, c’est IMS qui absorbe Jacquet. Mais comme le nouveau patron du nouvel ensemble est Eric Jacquet. Au passage, par ailleurs, l’endettement d’IMS est ramené de 65 % à 40 %.
Eric Jacquet se retrouve désormais à la tête d’une entreprise deux fois plus grosse que la sienne en termes de capitalisation et de 10 fois en prenant en compte le chiffre d’affaires. Il compte céder pour 90 millions d’euros d’actifs et supprimer 250 postes.