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2015, pour Lyon et Rhône-Alpes, fut incontestablement l’année French Tech…

Enfin un domaine où la France a pu briller au plan international ! Où elle a appris à tirer des dividendes comme on est en train de le voir au CES de Las Vegas où sont présentes vingt-cinq Rhônalpines qui ont appris, sous l’ombrelle French-Tech à chasser en meute… Et ramener des trophées.

 French Tech : cette initiative gouvernementale a été lancée fpar Fleur Pellerin fin 2013, afin de mettre l’écosystème français des start-up en ordre de marche. Le label a continué à grandir en France et s’est internationalisé. Lyon et Grenoble ont décroché le label l’année dernière, suivis par Saint-Etienne.

 Un processus qui a d’abord permis à l’écosystème numérique de prendre conscience de son poids et de son dynamisme et de s’organiser. Les retombées sont arrivées très vite.

 Il y eut d’abord le salon « Blend Web Mix » devenu en une poignée d’années le plus important salon du Web francophone. D’ici quelques semaines, la « Cuisine du Web » qui l’organise, ouvrira, près de la place Jean Macé à Lyon, sa « Tour du Web ». En 2017, la Halle Girard de Lyon-Confluence deviendra le lieu Totem du Web lyonnais. De son côté, Grenoble, labellisée a déjà son lieu Totem. Les frontières bougent très vite.

 L’accélérateur Axeleo accompagné financièrement

 L’accélérateur privé de start-up numériques lyonnais Axeleo a bénéficié en premier ligne de l’effet French Tech : il a été le premier en France à bénéficier des subsides issus de la labellisation.

 Et enfin, parmi les projets phares de la campagne de Laurent Wauquiez aux élections régionales figure en bonne place la création d’un grand campus numérique qui s’installerait dans les anciens locaux de la région à Charbonnières.

 Le grand plan emploi lancé par François Hollande qui vise à former 500 000 chômeurs ne s’intéressera pas qu’aux métiers en tension type chaudronniers ou tuyauteurs, par exemple, mais aussi à ceux du numérique. Tous les chefs d’entreprises du secteur se plaignent de la difficulté à trouver des compétences. Mais il est vrai qu’il s’agit le plus souvent de Bac+5.

  Permettant l’organisation des écosystèmes numériques au niveau national et des régions, le label s’est ensuite concentré sur l’attractivité à l’international. Des « French Tech Hubs » ont été créés dans des écosystèmes phares ou émergents comme New-York, Boston et Tel Aviv.

 Emmanuel Macron et Axelle Lemaire qui a succédé à Fleur Pellerin, sont partis à l’étranger pour promouvoir la French Tech, au CES de Las Vegas en janvier, à New York en juin, à Tel Aviv en septembre, mais aussi à Abidjan. Un sommet franco-allemand du numérique a pour la première fois été organisé.

 Des efforts qui se révèlent payants. Plusieurs géants du numérique ont annoncé des investissements en France, modestes mais symboliques : Facebook a ouvert un labo dédié à la réalité virtuelle à Paris, Samsung un centre de R&D également. Intel, Salesforce, Bosch ont annoncé des investissements plus importants dans l’Hexagone. Le partenariat avec le méga-accélérateur de start-up de Boston, le « MassChallenge », s’est mis en place à Lyon.

 Des levées de fonds de plus en plus importantes

  L’un des plus gros freins au développement du numérique en France était financier. Même cet aspect crucial a su être- en partie-levé avec le label French Tech.

 A côté de sociétés comme Blablacar qui a levé 177 millions d’euros ou Sigfox, avec ses 100 millions, des start-up régionales comme Zeugmo (Grenoble) ou ITN Sell ont respectivement levé 1,6 et 1 million d’euros. Des sommes que l’on n’aurait pas imaginé quelques années auparavant.

 Certes, ce tableau en apparence idyllique doit être nuancé par quelques bémols, comme le report de l’entrée en Bourse de Deezer en fin d’année ou les difficultés rencontrées par Showroomprivé… mais dans l’ensemble le paysage s’est profondément éclairci.

 Les résultats se lisent à livre ouvert à l’international. Fini le French Bashing ! Le New-York Times, qui publiait en mars 2014 un pamphlet sur la fuite des talents français à l’étranger salue désormais « un territoire fertile pour les start-up ». The Economist, adepte régulier du French bashing a consacré un dossier à la renaissance de Paris, muée en « Start-up city ». 

 En 2016. le mouvement se poursuit . Ce jeudi 14 janvier, plus d’un millier d’entrepreneurs de l’Hexagone seront présents sous la bannière d’ « Entreprise du futur ». Ils vont pouvoir pendant une journée à la Cité internationale de Lyon, échanger leurs expériences en matière de transformation numérique. Une rencontre qui devrait devenir pérenne, plaçant Lyon en bonne place sur l’échiquier numérique hexagonal.

 Le mouvement s’accélère et on ne prend pas de grand risque en assurant qu’il n’est pas près de s’arrêter…