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Coronavirus : une certitude, ça va sérieusement tanguer pour les entreprises, mais tout est fait pour éviter les défaillances

On le sait, même si désormais une psychose certaine se fait jour, aussi douloureuse, voire dramatique soit-elle pour ceux qui en sont victimes, aussi pénalisante soit elle pour les salariés et les entreprises, la crise sanitaire que nous vivons passera d’ici quelques semaines.

A l’image de la Chine, cette crise sanitaire, la plus forte depuis un siècle, selon Emmanuel Macron, est brutale et va l’être de plus en plus, ne nous voilons pas la face. Mais grâce à des mesures très fortes, le reflux de l’épidémie peut commencer à intervenir.

Mais suite à cette brutalité sans précédent, il ne faudrait pas que le tissu économique se retrouve à l’issue de la phase 4, en l’occurrence, celle du reflux du virus, fragilisé.

La relance, les fortes créations d’emplois de ces deux dernières années pourraient alors être réduites à néant. Et l’on se trouverait au même stade qu’après la crise de 2008.

Or, beaucoup de TPE ou de PME n’ont devant elle que quelques semaines de trésorerie.

Mesures spécifiques déjà pour la moitié des dirigeants

Alors qu’on n’était pas encore entré dans le dur de la crise, déjà la semaine dernière, selon une enquête menée par la CCI Lyon-Métropole auprès de 300 chefs d’entreprises, plus de la moitié des dirigeants avaient mis en place des mesures spécifiques.

Celles-ci relèvent de la protection sanitaire des salariés (75%), de l’aménagement du travail (37 % d’entre elles, avec : télétravail, limitation des réunions et des déplacements), ou encore de mesures sociales (28 % d’entre elles, avec essentiellement des mesures de chômage partiel).

Elles étaient déjà 25 % à avoir demandé un étalement ou un report de leurs charges. Et ce n’est sans doute qu’un début dans cette crise en mouvement permanent.

A cas exceptionnel, mesures exceptionnelles, Emmanuel Macron a martelé que « quelqu’en soit le coût », l’Etat allait aider les entreprises.

Pour répondre à la crise du Covid-19,…19 mesures de soutien ainsi ainsi été annoncées. Massives. Cela va des délais sur les charges sociales, au délai de paiement ou remise d’impôt ; au rééchelonnement des crédits bancaires ; de la suppression des pénalités de retard sur les livraisons, etc.

Mais l’action seule de l’Etat ne sera pas suffisante.

Sur le terrain, il faut qu’une mobilisation se fasse jour.

Ça a commencé avec la CCI Lyon Métropole qui a mis en place une « cellule de crise » ou plutôt « une cellule d’information et d’orientation » .

Elle propose un numéro unique de téléphone : le 04 72 40 58 58 qui est à la disposition des chefs d’entreprise.

« Nombre d’entreprises fragiles, d’ores et déjà touchées »

Pour le président de la CCI Lyon Métropole, Philippe Valentin, aucun doute, « cet épisode viral va avoir un impact significatif sur le tissu économique, et nombre d’entreprises fragiles, surtout des TPE/PME, sont d’ores et déjà durement touchées. »

Et de lancer : « J’en appelle à l’esprit de solidarité et de responsabilité qui est l’une des valeurs fondamentales des entrepreneurs, afin que chacun d’entre nous agisse pour limiter, dans la mesure de ses possibilités, les effets induits de cette épidémie, qui peuvent avoir des conséquences dramatiques pour beaucoup d’entreprises ».

La CPME de François Turcas a mis aussi à disposition des TPE et des PME un n° vert : le 04.72.53.74.74.

Il faut que tout l’écosystème économique, banques comprises se serre les coudes. Le choc est incroyablement violent, mais contrairement à la crise de 2008 dont on ne voyait pas la sortie, là, on sait qu’il ne s’agit que de quelques semaines ou au pire, de quelques mois.

Il en coûtera pour les finances de l’Etat quelques dizaines de milliards d’euros-on parle -déjà de 30 milliards- on le sait. Mais d’abord et avant tout, tout comme la santé des Français ; celle des entreprises n’a pas de prix. Haut les cœurs !