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Elections à Lyon et dans la Métropole : Collomb, Kimelfeld, Buffet, les Verts, quelles alliances pour le 2ème tour..?

Si la pandémie poursuit sa décroissance, le deuxième tour des élections à Lyon et à la Métropole aura lieu le 28 juin Mais sans attendre, les différents candidats restant en lice fourbissent déjà leurs armes pour se préparer à une campagne électorale inédite où les réseaux sociaux et les articles dans les médias auront une part prépondérante, mais aussi les alliances : ça s’agite beaucoup dans les état-majors…

Bas les masques si l’on ose dire ; éloigné, le Covid-19, revoici la campagne électorale.

Ça s’agite à nouveau dans le Landerneau politique lyonnais et les états-majors depuis que le gouvernement a fixé (sous réserves sanitaires néanmoins), le deuxième tour des élections à Lyon et dans la Métropole lyonnaise au 28 juin.

Petit rafraichissement historique après deux mois et demi occultés par le virus.

La situation est très difficile pour le maire de Lyon et ex-président de la Métropole, Gérard Collomb.

Difficile de faire pire pour l’homme qui fut le plus puissant à Lyon.

Une sacrée déconvenue : au 1er tour, le 15 mars, son candidat à Lyon, Yann Cucherat n’est arrivé que 3ème avec 14,92 % des suffrages et lui-même ne pointait pour l’élection à la Métropole qu’à la 4ème place avec 16,5 % des voix, juste derrière, suprême affront le candidat LREM dissident, David Kimelfeld (16,92 %), et derrière le candidat de la Droite, le LR François-Noël Buffet (17,65 %) ; et avec des Verts caracolant en tête, Bruno Bernard affichant un peu moins du quart des suffrages : 22,55 %.

Si la situation restait en l’état, la chance pour Gérard Collomb de retrouver son fauteuil de président de la Métropole est infime. D’où, revirement concernant l’Anneau des Sciences qui constituait pourtant le marqueur de sa campagne de 1er tour et nécessité d’alliance (s) ?

Ainsi, Gérard Collomb, dans une interview à France 3, laisse entendre qu’il souhaite trouver un accord avec les listes menées par David Kimelfeld, dissident de la République en Marche.

“Soit on arrive à faire une alliance et à reconstituer la majorité qui existait par le passé et on aura une chance de gagner les municipales et les métropolitaines, soit on part tous séparés et on perdra ! ”

“Etre raisonnables”

Et d’enfoncer le clou : “Chacun maintenant a les résultats du premier tour et chacun voit qu’il a besoin de l’autre pour pouvoir gagner : ces résultats appellent à être raisonnables !”

Mais fait nouveau, Gérard Collomb pour qui sa candidature à la Métropole était la priorité n°1, semble prendre désormais du recul à cet égard.

A la question de savoir s’il continuera de mener la liste métropolitaine, il n’est plus aussi catégorique : “Ce qu’il faut, c’est essayer de gagner et on verra qui peut l’emporter au deuxième tour”.

Du côté des Verts qui ont eu le temps pendant le confinement de travailler leur programme à l’aune des enseignements de la crise du Covid-19 et des espoirs du “’monde d’après”, les échanges ont été notamment nourris entre Grégory Doucet, arrivé en tête à Lyon, avec Sandrine Runel (7 % au tour) et Nathalie Perrin-Gilbert, alliée à la France insoumise.

Bref, on s’active de part et d’autre pour mettre en place d’éventuelles alliances qui peuvent s’avérer cruciales, même si quelques inconnues se rajoutent pour ce deuxième tour : quel sera l’impact de la crise du Covid-19 sur les électeurs et quel sera le taux de participation de ces mêmes électeurs à l’issue d’une campagne électorale sans meeting ?

François-Noël Buffet tend la main aux Marcheurs

François-Noël Buffet, le candidat de la Droite au 1et tour à la Métropole a lui assi fait un appel du pied.

« Au vu des résultats de ce premier tour, personne ne peut gagner seul, il est temps de trouver des voies et moyens d’un rassemblement large qui nous permette de continuer de porter un projet métropolitain puissant », a lancé de son côté, lundi 25 mai, dans le Progrès le sénateur LR.

Il estime qu’une victoire des écologistes serait « un danger pour la métropole au niveau économique, social, voire même environnemental à certains égards ».

Ainsi, il tend la main aux Marcheurs pour empêcher les écologistes de remporter la deuxième métropole de France.

Bref, on s’active de part et d’autre pour mettre en place d’éventuelles alliances qui peuvent s’avérer cruciales, même si quelques inconnues se rajoutent pour ce deuxième tour : quel sera l’impact de la crise du Covid-19 sur les électeurs et quel sera le taux de participation de ces mêmes électeurs à l’issue d’une campagne électorale sans meeting ?

Une semaine pour nouer des alliances

Il va falloir faire vite puisque, toujours dans le cadre d’un maintien du deuxième tour au 28 juin, les éventuelles fusions de listes doivent intervenir avant le 2 juin, soit d’ici une semaine. La condition pour pouvoir nouer une alliance : avoir obtenu au moins 5 % des suffrages…

David Kimelfeld qui a aussi engagé un premier pas en direction des Verts à l’issue du 1er tour, laisse entendre qu’il est ouvert à la discussion, mais pour l’heure, il entend en discuter avec son équipe et prendre son temps. Pour laisser monter les enchères, ce qui serait de bonne guerre ? Ou, in fine, refuser toute alliance ? Pas impossible.

Une certitude du côté de LREM qui risque de perdre Lyon et la Métropole, ses plus importants bastions nationaux, les excellents scores des Verts imposent un cessez-le-feu et une union sacrée entre l’ancien et l’actuel président du Grand Lyon.

De quel côté va pencher la balance ? Ou, sinon va-t-on se retrouver dans une situation inextricable, lors du 3ème tour, lorsqu’il s’agira de désigner un nouvel exécutif à la Métropole ? On sera vite fixé…

-Illustration-Séance du conseil de la Métropole de Lyon/Photo Thierry Fournier // Métropole de Lyon