Fin 2022, le retour en grâce de la gastronomie lyonnaise…
Quelle mouche avait donc piqué le Michelin en ce début d’année 2022? Lorsque le Guide rouge a déroulé en mars dernier la liste des nouveaux porteurs de macarons, non seulement pas un nouveau Lyonnais ; mais bien pire : deux retraits d’étoiles !
Deux restaurants se sont ainsi retrouvés sans leur étoile péniblement gagnée, à commencer par le célèbre restaurant du Sofitel, les “3 Dômes”. Ainsi que l’Auberge de l’Ile Barbe, mais là, c’est normal puisqu’elle n’a pas rouvert depuis la pandémie.
Dans la foulée, les “3 Dômes” dont le chef était alors Christian Lherm a annoncé sa fermeture temporaire, le temps de reconstituer une offre gastronomique. Rassurez-vous : il a de nouveau réouvert ses portes (lire ci-dessous).
Bref, aucun nouveau représentant lyonnais parmi les 41 nouveaux 1 étoile, les 6 nouveaux 2 étoiles et les 2 nouveaux 3 étoiles en France.
Du jamais vu : le Michelin semblait vouloir « saquer » Lyon : ce qui avait jeté un sérieux coup de froid….
Pour accentuer cette image d’une gastronomie lyonnaise en perte de vitesse, la Cité de la gastronomie Grand Hôtel-Dieu continuait à être fermée ; et ce, depuis juillet 2020.
Or, en cette fin d’année 2022, changement total : le paysage gastronomique, à l’aune de la Fête des Lumières semble rallumer ses feux.
Sous l’égide de Régis Marcon, la Cité de la Gastronomie, certes avec humilité et moins d’ambition a rouvert ses portes.
Mais cette fin d’année, nonobstant la fête des lumières, c’est un véritable feu d’artifice.
Ainsi, le guide mondial ‘‘La Liste’’ (compilant les publications presse, les guides gastronomiques et les avis en ligne) a récemment tout simplement décerné à Lyon le prix de « la » nouvelle destination gastronomique.
Une récompense, qui, explique « La Liste » salue « le changement de génération, qui s’opère dans cette métropole gastronomique légendaire, mêlant adresses traditionnelles et pépites gourmandes récentes ». Rien que çà !
Dans le même temps, Christophe Roure (Le Neuvième Art, Lyon 6e) était récompensé par le Guide Jaune, ce dernier lui attribuant quant à lui, d’une 4ème Toque Gault & Millau, assortie d’une note de 17/20. L’équivalent dune troisième étoile Michelin.
Deux événements culinaires faisaient retentir en outre la gastronomie lyonnaise : le premier« Mondial de la Praline » d’abord qui a attiré la foule au château de Lacroix-Laval et a connu un vrai retentissement : il a couronné le pâtissier lyonnais Nicolas Pépin ; puis plus récemment le 13ème « Mondial du pâté en croûte » à La Sucrière qui a vu le charcutier lyonnais Jérémie Crauser s’installer sur le deuxième marche du podium.
De quoi pour la gastronomie lyonnaise retrouver le goût après cette anosmie transitoire (*) !
D’autant qu’une pléiade de jeunes cheffes et chefs devraient faire cette année parler d’eux, à l’aune de Carla Kirsch (restaurant “Alebrije” à la Croix Rousse), Benjamin Sanchez (“Regain”, près des Terreaux) et Pierre-Michaël Martin (“ Chez Pimousse” quai Saint-Antoine) : ils figurent dans la sélection des 109 chefs de toute la France mis en avant cette année par le guide Gault & Millau, comme le « sang neuf » lyonnais à suivre de près.
N’oublions pas enfin qu’en janvier prochain le Sirha devrait à nouveau braquer les projecteurs sur une ville en train de hisser à nouveau ses fondamentaux gastronomiques…
Bonnes fêtes !
(*) perte d’odorat
Photo- Les jeunes et nouveaux chef(fe)s lyonnais les plus prometteurs selon Gault&Millau : Benjamain Sanchez (“Regain”) ; Carla Kirsch (“Alebridje”) ; Pierre-Michaël Martin (“Chez Pimousse”)