Lyon avait tous les atouts pour accueillir le congrès/salon mondial des transports intelligents
Sans vouloir tout ramener à Lyon et à Rhône-Alpes, le succès médiatique du premier congrès des transports intelligents qui a ouvert ses portes à Bordeaux fait tout même un peu rager.
Lyon avait en effet toutes les cartes en main pour être le première métropole régionale à abattre ce type de carte. Les Bordelais ont tiré les premiers : bravo.
Il faut savoir qu’à Lyon, non seulement se trouve le plus important pôle de compétitivité en matière de transport, LUTB Transport & Mobility System, mais que de plus, l’industrie du logiciel, indispensable pour développer des voitures ou poids lourds sans chauffeurs, est particulièrement importante dans la région.
Mieux encore, si l’on énumère l’ensemble des entreprises matures ou des start-up qui se sont lancées sur ce créneau du véhicule intelligent, la liste est longue. Et évidemment, tous ont exposé ou étaient présents à ce premier congrès/salon des transports intelligents de Bordeaux.
Link & Go, le Google car à la française, signé Akka
Le premier d’entre eux est sans conteste Akka Technologie, basé à Lyon-Vaise à l’origine du Google car à la française : Link & Go, voiture expérimentale autonome, 100 % électrique.
Une équipe de cinquante personnes travaille sur ce projet chez Akka : le véhicule accueille notamment plusieurs capteurs ultrasons, six lasers, deux caméras stéréoscopiques en avant et en arrière, et des logiciels permettent au véhicule de se localiser, de se guider et de déceler les obstacles…
Lors de ce congrès du véhicule intelligent cette voiture d’une capacité de 4 passagers, pesant 1,2 tonne et ne dépassant pas les 70 kilomètres/heure, a circulé sur route publique autour du parc des expositions de la capitale girondine, ainsi que l’autorise désormais la législation française.
Akka Technologies envisage de travailler sur un autre projet commun avec une autre société qui œuvre sur ce créneau : la Villeurbannaise Navya, qui a mis au point un minibus sans chauffeur.
Un minibus autonome transportant quinze personnes
Or, justement, Navya a dévoilé à Bordeaux un véhicule capable de transporter une quinzaine de personnes de manière autonome sur un site privé : 160 000 euros pièce le minibus autonome.
Un véhicule 100 % tricolore. Le Pdg de cette PME de trente personnes est Christophe Sapet. Il devrait recruter quarante salariés supplémentaires cette année.
Mais ce n’est pas tout, parmi les autres PME les plus brillantes sur ce créneau naissant figure encore une autre lyonnaise : Transpolis (dix-sept salariés). Elle gère plusieurs pistes d’essais et est en train de développer près de Lyon, une véritable ville laboratoire pour expérimenter en situation réelle les voitures sans pilote.
On le voit, Lyon avait bien tous les atouts pour accueillir ce congrès/salon. Mais si cela avait été le cas, il aurait fallu, cette fois faire bien attention à ce qu’il ne prenne pas la tangente au bout de la quatrième édition, comme Innorobo, l’un des salons les plus internationaux et les plus originaux de la capitale des Gaules, qui vient récemment d’indiquer qu’il quittait Lyon…