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Philippe Valentin, nouveau président de la CCI  Lyon Métropole veut mettre en place de nouveaux « business modèles »

Emmanuel Imberton qui a brutalement démissionné de la présidence de la CCI Lyon Métropole pour raisons de santé a su désengager la Chambre lyonnaise dans un environnement économique très contraint : en participant à la privatisation de l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry, en se désengageant du musée des Tissus et d’EM Lyon, tout en assurant la pérennité de ces deux fleurons lyonnais. Philippe Valentin se donne pour tâche de consolider l’ensemble dans un environnement toujours aussi contraint en utilisant toutes les ressources du privé. Le ressortissant va devenir un client…

Philippe Valentin est un serial entrepreneur. Il explique en se retrouvant pour la première fois en tant que président devant des journalistes qu’il a créé au cours de sa carrière, à 55 ans, une trentaine d’entreprises.

Tous les outils de l’entreprenariat vont ainsi être actionnés pour consolider les finances de la Chambre de Commerce Lyon Saint-Etienne Roanne.

Comme pour les entreprises, il va faire appel à un grand cabinet d’audit, EY pour pour qu’il lui donne des pistes pour ajuster encore la gestion de la CCI à ses moyens : il faut savoir que d’ici 2022, c’est 75 % de ses ressources publiques de la CCI qui auront fondu. De quoi aller dans le mur.

Il faut donc que la Chambre devienne économiquement encore plus autonome.

« Il nous faut, tout en poursuivant, nos missions de service public, mettre en œuvre de nouveaux business model générateurs de revenus pour la Chambre », explique-t-il.

Des « clients »

Philippe Valentin veut que la CCI fonctionne comme une entreprise. Il ne parle plus de ressortissants, mais carrément de « clients ». « Nous voulons remettre le client au cœur des priorités de la CCI », scande-t-il.

Autre initiative quelque peu disruptive pour une CCI : le nouveau président annonce la création d’une société d’investissement et de financement des entreprises qui accompagnera celles faisant partie du dispositif « Novacité » ou « Pépites ».

Une innovation qui se veut emblématiques de la nouvelle CCI que Philippe Valentin appelle de ses vœux : de nouveaux business modèles générateurs de revenus et répondant aux besoins de croissance des entreprises.

Emmanuel Imberton avait réussi à tailler dans les lourdes dépenses de la Chambre héritées de son Histoire, en mutualisant trois chambres, en donnant la gestion du Musée des Tissus à la Région, en bénéficiant de la privatisation de Lyon-Saint Exupéry, tout en gardant 25 % du capital, source de juteux dividendes et en « privatisant » enfin l’Ecole de Commerce EM Lyon.

Le rôle de Philippe Valentin va être désormais de consolider au plus vite cet acquis…

Emmanuel Imberton s’était révélé comme un fin diplomate. Philippe Valentin lui n’a plus qu’à mettre en œuvre des outils qu’il connaît bien puisqu’il s’agit de ceux d’un chef d’entreprise…