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Pendant la crise du Covid-19, la campagne continue à Lyon et à la Métropole…

Certes, la priorité des priorités est la mobilisation contre le Covid-19 chez les élus, non encore…élus lors du 1er tour des municipales de mars dernier, mais derrière les attitudes des uns et des autres, la campagne des municipales reste présente.

La donne est en train de changer et pourrait bien bouleverser le paysage politique parmi les quelque 4 922 communes (sur 36 000) qui n’ont pas été dotées d’un maire dès le premier tour, préalable à l’élection du président d’une Métropole ou d’une intercommunallité.

C’est le cas à Lyon et à la Métropole lyonnaise.

Le mauvais score de Gérard Collomb et le fait que celui-ci soit arrivé quatrième, bref qu’il se soit pris une douche froide, ajouté au probable report des élections, rajoute un peu plus d’incertitudes.

Si le second tour a lieu fin juin, on restera peu ou prou dans la lignée de la campagne électorale ; si c’est septembre, octobre, voire encore mars 2021 comme d’aucuns le suggèrent, la donne pourrait profondément changer.

D’autant qu’il n’est pas totalement exclu, si le report desdites élections est lointain, qu’à Lyon et dans la Métropole et dans toutes les villes non encore dotées d’un premier magistrat, se rejoue un 1er tour.

La manière dont les élus en place ont tenu la barre pendant cette crise du Covid-19 entrera probablement en ligne de compte à ce moment là.

Or, à cet égard, qu’observe-t-on ?

Gérard Collomb préside chaque matin à l’hôtel-de-ville de Lyon un comité de suivi destiné à gérer la crise du Covid-19. Avec à la clef, des mesures annoncées régulièrement.

Peu de paroles politiques

Mais ce qui est surprenant c’est que derrière, on observe de la part de Gérard Collomb dans ces moments difficiles, peu de parole publique, hormis dans le Progrès le 22 avril où le maire de Lyon plaide dans le cadre du déconfinement en faveur de l’utilisation accentuée de la trottinette et du vélo.

L’actuel maire de Lyon devait apparaître à un point presse par visioconférence afin d’annoncer la vente aux enchères d’objets et de maillots de sportifs célèbres au profit des HCL. Finalement, c’est son 1er adjoint qui l’a remplacé.

La communication et la présence médiatique sont en revanche plus ostensibles du côté de David Kimelfeld, l’actuel président de la Métropole qui était aussi candidat contre Gérard Collomb.

Une cellule de crise a là aussi été mise en place, composée d’une quarantaine de personnes, institutionnels et acteurs de terrain de divers secteurs (santé, économie, solidarités, environnement, culture, éducation) ; avec une présence quasi quotidienne via des actions relayées par des communiqués : le déblocage de 100 millions d’euros pour soutenir les entreprises, la distribution de 2 millions de masques aux habitants, la volonté de développer ce qu’il appelle « l’urbanisme tactique », etc.

« Monsieur Déconfinement »

La dernière phase en date, celle de la mise en œuvre sur l’Agglo du déconfinement pourrait bien aussi aider à remettre en selle Georges Képénékian, opposé au poulain de Gérad Collomb pour la mairie de Lyon, lors du 1er tour et qui n’a pas fait un score ébouriffant.

Et ce qui est politiquement malin, c’est à Georges Képénékian,vice-président qu’a été confiée au niveau de la Métropole, la stratégie de déconfinement. Ce qui va le mettre en première ligne, même si en cas de difficultés et de problèmes il puisse subir un retour de bâton.

Cela va en tout cas mettre en avant l’ancien adversaire de Yann Cucherat, le poulain de Gérard Collomb.

Parmi les mesures que le « Monsieur Déconfinement » de la Métropole déjà a esquissées : la reprise des transports scolaires et la réouverture de la restauration scolaire ; celle des restaurants, notamment à midi et pour les professionnels en déplacement ; la volonté de travailler sur l’agrandissement des terrasses pour permettre une augmentation de l’activité du secteur de l’hôtellerie/restauration ; une stratégie de reprise des événements culturels, etc.

Deux élus qui sont au devant de la scène d’une crise que l’on n’avait pas vu venir, un autre qui semble un peu plus en retrait, voilà qui pourrait changer le cours des choses lorsque aura lieu le scrutin municipal. Mais d’ici là, il aura sans doute coulé pas mal d’eau sous les ponts de Lyon…