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Confiance et maintien de l’activité : Brioude Internet à l’épreuve du confinement

Pendant le confinement dû à l’épidémie de Covid-19, Lyon Entreprises donne la parole aux entrepreneurs de la région. Ces derniers témoignent ainsi de leurs conditions de travail et de leur façon de s’organiser. Yannick Socquet, fondateur et dirigeant de Brioude Internet, agence de SEO et d’analyse d’audience, évoque la poursuite de son activité durant le confinement et sa confiance pour la suite.

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre entreprise ?

Je suis Yannick Socquet, dirigeant, passionné et associé de l’agence Brioude Internet. C’est une agence qui compte 26 personnes au total réparties sur trois sites physiques. Nous sommes spécialisés sur tout ce qui concerne les moteurs de recherche à savoir le SEO, le SEA ou l’analyse d’audience. Notre crédo dit « quand on nous search, on nous trouve. »

Est-ce que Brioude Internet peut poursuivre son activité malgré le confinement ?

Nous on est effectivement de ceux qui continuent à 100 % l’activité en télétravail. C’est vrai que d’une part notre activité web nous facilite la tâche. On est aussi habitués avec un certain nombre de personnes qui font du télétravail de façon périodique. Le fait d’être sur trois villes distinctes nous donne des habitudes de travail à distance. Ce n’est pas du télétravail forcément mais on fait beaucoup de visioconférences.

Quels outils utilisez-vous ?

Au niveau interne on utilise la suite Google pour communiquer. Cela facilite le partage de documents collaboratifs. Sur Hangouts nous avons des salles par typologie de personnes et par localité également. Cela nous aide pas mal à faire des chats et des visios. Pour ce qui est de la communication avec les clients, c’est aussi beaucoup de visioconférence.

On a mis aussi en place des webinars pour être présents physiquement avec eux. Pour tout ce qui est systèmes d’information on a la chance d’avoir tout ce qui est CRM en sas, la gestion de projet, la saisie des temps, la facturation, le stockage, tout est à 100 % en ligne. Là-dessus nous n’avons pas de soucis, ni de complications.

Pouvez-vous mesurer aujourd’hui l’impact qu’aura ce confinement sur le CA de Brioude Internet ?

L’impact qu’on va avoir aujourd’hui non. Après ce qu’on voit déjà c’est qu’on avait bien attaqué le mois de mars en termes de bons de commande et de facturation. Ca s’est un peu tassé depuis le 16 mars. La semaine dernière on a gagné des clients qui nous ont fait confiance. On a renouvelé des clients aussi en contrat qui étaient déjà présents. On a eu des demandes entrantes donc globalement ça va.

Après ce qu’on ne sait pas et surtout sur un levier en particulier que sont les campagnes adwords où là les gens ont un petit peu réduit les budgets ou mis en veille certaines campagnes par rapport à certains secteurs mais ils ne nous ont pas encore demandé de modifier la facturation et on n’a pas eu de casse sur l’encaissement. Après ce qu’on va savoir en fonction de la date de reprise, c’est que plus ça va être long, plus les gens vont réagir différemment.

C’est vraiment l’inconnue. Mais à ce stade on est assez confiants. Il y a des signaux assez positifs sur les signatures, la facturation et l’encaissement qui est le nerf de la guerre. Mais il ne faut pas que ça dure trois mois.

Pensez-vous que cela changera votre approche managériale ou organisationnelle à l’avenir ?

Je pense effectivement que ça va changer. Après c’est vrai que nous on est déjà organisés avec du management à distance. On a des gens assez seniors et anciens dans la boîte qui sont autonomes et à qui on fait confiance. Ca ne va pas fondamentalement changer de ce côté-là.

Après ce qui va changer peut-être c’est plutôt au niveau des rendez-vous avec les clients ou la manière d’appréhender le prospect de façon plus personnelle. En interne je ne pense pas que ça changera fondamentalement. Peut-être que certains qui ne faisaient pas de télétravail vont en demander.

Mais comme nous beaucoup de personnes en font déjà ce n’est pas forcément problématique. C’est plus sur l’externe : comment les choses vont reprendre ? Comment les clients vont faire confiance ? Comment vont-ils consommer ? Nous dans nos secteurs on est assez protégés mais je pense aux commerces où sincèrement je n’ai pas la visibilité de savoir comment ça va reprendre.