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Le cabinet EcoAxo a été créé en 2022.  Ce bureau d’études oeuvre dans le construction tant dans le privé que dans le public. Christophe Duchâteau, son président, analyse ses marchés, actuellement en tension, qui doivent en partie se réinventer pour sortir de l’impasse.

 

 » C’est le moment de revenir à des choses simples, qui ne soient pas compliquées, qui soit optimisées et avec des coups de construction qui puissent être viables, et ça, ça demande de la réflexion. »

Christophe Duchâteau, président EcoAxo

Le Plateau TV

La version audio de l’émission

La retranscription

Bonjour à toutes, bonjour à tous et bienvenue dans cet Entretien ECO où il sera question de construction avec notre invité aujourd’hui Christophe DUCHATEAU bonjour, vous êtes le président fondateur d’un bureau d’études qui s’appelle EcoAxo spécialisé dans la construction. Quelques mots pour commencer Christophe, sur l’origine de votre entreprise s’il vous plaît ?

 

L'intégral

Merci de me recevoir, d’abord.

EcoAxo a été imaginé et créé à 2022 avec la forte augmentation des coûts de l’énergie et des coûts des matériaux nous faisions à l’époque du contractant général donc des projets de A à Z, clé en main pour nos clients la hausse de ces de ces prix de matériaux ont rendu les projets difficilement réalisa économiquement et il a fallu qu’on se réinvente un peu pour proposer à nos clients différents services dissociés afin de pouvoir continuer à les accompagner puis que les projets soient viables et pour eux et pour nous donc cette cette société elle a été mise réellement en place début 2023 et nous proposons avec avec elle trois grands service dans la construction sur tous les secteurs d’activité y compris en UF et en en réhabilitation aujourd’hui en privé et en public en privé et en public alors le privé il a une grande part chez EcoAxo c’est 70 80 % euh sur la partie service nous avons trois grands services donc l’assistance à maîtrise d’ouvrage c’est-à-dire que on prend un projet avec le maître d’ouvrage dès son début et on va l’accompagner en le représentant jusqu’à la livraison du projet ensuite on a une deuxième service qui permet au maître d’ouvrage de le suivre dans l’estimation de son projet c’est-à-dire que on va estimer son projet pour répondre à ces différents problématiques et budgets du départ en trouvant les bons matériaux les bonnes architecture en trouvant un certain nombre de choses et on va également l’accompagner sur la consultation des entreprises pour la réalisation du chantier troisième service et dernier service nous avons la possibilité égal de l’accompagner sur la partie réalisation sur la partie chantier avec des conducteurs de travaux qu’on a en internes qui vont suivre et piloter l’ensemble des entreprises ainsi que toutes les réserves les livraisons et cetera et le planning alors on a reçu depuis quelques semaines sur ce plateau un certain nombre de gens de de l’immobilier c’est un peu lié quand même est-ce que vous faites le même constat que c’est-à-dire aujourd’hui le bilan du marché ou des marchés vous l’estimez en recul en retrait il est timide comment vous pouvez le juger ah aujourd’hui le marché il est très timide hein il est encore au ralenti on a quelques petites pistes qui nous font croire que ça peut redémarrer un peu donc la baisse des taux d’intérêt la baisse des matériaux ça ça c’est des choses qui qui bouge un peu cependant euh il restera en 2024 une année très difficile et qui va falloir passer et puis se réinventer un peu quand même qu’est-ce qui pèse le plus aujourd’hui c’est les taux d’intérêt c’est le prix des matières premières c’est le manque de confiance aussi parce que sur un marché il y a aussi une question de confiance est-ce que tout ça est lié c’est les normes aussi enfin bah je pense que en fait la situation actuelle c’est un peu l’empilage de tout ça ouais c’est c’est c’est l’empilage d’une augmentation de l’inflation importante des coûts des matériaux des coûts de l’énergie d’énormes et et et à force d’empiler au fur et à mesure bah à un moment donné euh ça devient compliqué et tout se bloque compliqué aujourd’hui ce qui est un peu difficile c’est l’éloignement des investisseurs dans le dans le secteur ça c’est est-ce que vous entendez par l’éloignement bah l’éloignement c’est-à-dire que la rentabilité aujourd’hui pour eux n’étant plus intéressant ils sont dirigés vers d’autres secteurs euh aujourd’hui ce qu’il faut outre une baisse des taux d’intérêt que on voit ou la baisse des matériaux il faut aussi pouvoir inciter les investisseurs à revenir sur l’immobilier euh c’est c’est quand même la pierre et la pierre ça a toujours été un investissement intéressant pour eux quoi est-ce qu’on peut faire le distinguo aussi aujourd’hui entre le marché privé que vous venez de décrire et le marché public qui semble avoir un peu investi on va dire mais où les chantiers sont pas encore démarrés exactement donc bah aujourd’hui la difficulté des promoteurs privés à vendre leur opération euh les a amené à se diriger vers des ventes en bloc ce qu’on appelle une vente par exemple un un bailleur social euh les bailleurs sociaux ont été aidés aussi un peu par l’État pour pouvoir racheter un certain nombre de projets euh cependant aujourd’hui nous on envoie pas encore euh la couleur on voit pas encore la couleur puisque Ben une fois que c’est racheté il y a plein de choses à signer il faut revoir le projet il faut lancer des appels d’offre selon les procédures publiques tout ça c’est très long et je pense que ça se mettra en place dans le 2e semestre 2024 pour des constructions qui auront lieu 2025 2025 allez 2è trimestre peut-être au mieux ouais au mieux avec passe bien et avec des livraisons aussi un an plus tard et c’est plutôt 16 mois pour les plus court c’est ça ouais vous disiez tout à l’heure Christophe que cette année 2024 elle était encore un petit peu incertaine qu’est-ce qui pourrait faire qu’elle devienne un peu plus réjouissante finalement que les premiers indices qu’on a sous les yeux de en ce début d’année aujourd’hui c’est difficile à dire parce que il y a quand même un sujet qui est relativement inquiétant pour moi c’est que les promoteurs ont leur projets en commercialisation et qui privilégie pour pouvoir démarrer les chantiers donc tous leurs moyens sont mis dessus mais ils ne démarrent pas d’autres conceptions et quand on sait que à partir du moment où on détecte un terrain il se passe 18 à 24 mois avant de donner le premier coup de pelle c’est-à-dire que comme ça fait un an qu’ils ont rien démarré c’est ça là on va avoir un vide qui risque d’être assez long d’où une possibilité de reprise pas avant le dès semestre 2025 au mieux en terme de de chantier et ça c’est l’État dans ce dans ce dans ce climat on va dire est-ce que l’État peut est-ce qu’il a des leviers l’État pour faciliter ou accélérer un peu les choses bah les les les deux grands leviers que l’État peut avoir c’est réintéresser les investisseurs on en parlait donc ça peut être par des mesures de défiscalisation comme il existait et comme aujourd’hui il n’existe plus euh ça peut être aussi européen avec la BCE sur les taux d’intérêt euh et puis un contrôle de des énergies pour éviter à nouveau des des augmentations encore très importantes qui repénaliseraient encore le monde de la construction pour terminer sur le sujet qui pourrait être très vaste vous êtes résolument optimiste résolument réaliste sur la situation ? Si on n’est pas optimiste ça sert à rien d’être là effectivement ! Après, moi j’essaie de réinventer un peu un certain nombre de choses notamment la conception quand on travaille sur la conception aujourd’hui il faut quand même se dire que bah c’est le moment de revenir dans des choses simples qui ne soient pas compliqué qui soit optimisé et et avec des coups de construction qui puissent être viables et et ça ça redomande de la réflexion et ça c’est plutôt pas mal plutôt pas mal c’est plutôt pas mal.

Dernière question Christophe, rien à voir avec votre activité, mais c’est une tradition dans cette émission : quelle est l’actualité qui vous a marqué récemment ?

Là pour le mois de mars qui arrive, avec le la journée internationale de la femme, et bien l’inscription dans la Constitution du droit de la femme à l’IVG aujourd’hui c’est un grand pas.
Je pense mondialement puisque nous sommes le premier pays à l’inscrire en tout cas dans dans la Constitution j’espère que ça fera boule de neige et j’en profite pour ce mois de mars à souhaiter une bonne fête à toutes les femmes !

Voilà le message est bien passé. Merci Christophe d’être venu jusqu’à nos studio.

Merci à vous de nous avoir suivi.
Vous pouvez bien sûr retrouver cette émission sur notre site internet sur nos réseaux sociaux et bien sûr sur notre chaîne YouTube d’ici là passez une bonne fin de journée à l’écoute de Lyon Entreprise. A bientôt.