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Genae TV, le nouveau service anti-confinement de Genae Fitness

Pendant le confinement dû à l’épidémie de Covid-19, Lyon Entreprises donne la parole aux entrepreneurs de la région. Ces derniers témoignent ainsi de leurs conditions de travail et de leur façon de s’organiser. Anthony Barquisseau, CEO de Genae Fitness, a su rebondir face au confinement pour lancer Genae TV, un service de cours de fitness à suivre en ligne.

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre entreprise ?

Je suis Anthony Barquisseau, fondateur et dirigeant de Genae Fitness Club. On a deux clubs sur Lyon, à Ecully et à Lyon, ainsi qu’un à Aix-en-Provence. Nous avons aussi une école de formation où l’on forme les futurs coachs de fitness. On est 70 coéquipiers fantastiques avec une super culture d’entreprise et on a la chance des gens qui nous soutiennent beaucoup parmi nos invités. Nous ne parlons pas de clients mais d’invités. Et dans cette période-là on sent toute cette culture et cette communauté qui est hyper présente. C’est aussi ça la force du projet.

Comment avez-vous réagi face à cette crise ?

La première chose c’est qu’on a été responsables. Avant le confinement on avait pris beaucoup de mesures en termes d’hygiène, de communication et de formation des équipes. Il y a aussi eu un pré-confinement. Ensuite on va travailler sur des scénarios. Tout est incertain donc on essaye de faire des scénarios A, B et C et en fonction de l’actualité on active les scénarios qu’on a pu envisager. Effectivement après on a dû fermer l’ensemble des clubs et se réinventer très rapidement avec différentes priorités.

La première était une responsabilité vis-à-vis de notre équipe puisqu’on a aujourd’hui 100 % de celle-ci qui est au chômage partiel. Ca c’était la première chose à gérer puisque tout était un peu nouveau. La deuxième c’était une responsabilité vis-à-vis de nos clients. Nous avons suspendu immédiatement l’ensemble des paiements. Le principe de Genae c’est que tu payes ce que tu pratiques puisque tu peux payer à l’heure quand tu viens consommer chez nous.

On a eu de très bons retours puisqu’on a ni hésité, ni attendu pour prendre cette décision-là. Et la troisième on va l’évoquer un peu après, mais on pense que dans chaque difficulté il y a une opportunité. Notre philosophie est d’être ultra-positifs. Donc on a essayé immédiatement de se réinventer.

Comment vous êtes-vous réinventés ?

Par plein de choses. On s’était donnés comme objectif c’était de garder le lien avec nos invités. C’était hyper important de le garder quel que soit le temps du confinement. On a très, très vite lancé la Genae TV. C’est une chaîne de télé sur Youtube. Il faut comprendre que l’industrie du fitness est devenue virtuelle en une seule nuit dans le monde entier. Ce qui fait notre force et celle de nos confrères, c’est que les gens ont quand même une relation avec leur coach.

Et entre suivre une vidéo d’un coach américain de « bodyfit amazing guy », ils vont plutôt suivre le cours de Claudia, Débo, Gwen, etc… Et ça c’est très sympa pour eux de revoir leurs coachs. Donc on a immédiatement lancé cette première TV avec une vidéo qui s’appelle le circuit pantoufles, qui a été décidée par les équipes, et ça c’est très sympa puisque ça a lancé le truc.

Comment parvenez-vous à préserver le lien entre vos collaborateurs ?

Je pense un des points hyper importants pour les dirigeants c’est qu’il a fallu garder la cadence de redevabilité. C’est vrai que nous on a maintenu dans un format plus court les réunions hebdomadaires avec les équipes. On a toujours nos rendez-vous fixes via des outils de visioconférence et on fait deux choses majeures. La première, on appelle ça la météo chez nous, c’est qu’on prend un peu le pouls pour voir comment tout le monde va. Après on leur donne des news sur tout ce qu’on fait, on les informe un peu et on leur montre qu’on est dans une boîte hyper dynamique, une boîte à l’écoute. Je pense qu’il faut garder ce lien-là.

Avez-vous un message pour les autres entrepreneurs impactés ?

Aujourd’hui chez Genae on croit beaucoup à la notion d’écosystème et de solidarité. Moi j’invite n’importe quel dirigeant qui aurait un besoin quelconque et qui pense qu’on peut imaginer des solutions ensemble, même si ça ne paraît pas évident dans selon les domaines d’activité, à nous contacter, et on aura un grand plaisir à échanger et à avoir un regard extérieur sur ce qu’ils peuvent faire. Je pense que c’est important que chacun se soutienne. On a des problématiques communes, et même si on a des secteurs différents et des industries différentes, on peut échanger. Ce moment-là sert aussi à l’échange.