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3ème femme à concourir aux Régionales d’Auvergne-Rhône-Alpes : l’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem officiellement candidate

La rumeur courait bon train. C’est désormais officiel.

L’ancienne adjointe de Gérard Collomb, puis ministre socialiste de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem a officialisé samedi dernier sa candidature à la présidence d’Auvergne-Rhône-Alpes, région que préside Laurent Wauquiez (LR) que les sondages mettent pour l’instant loin devant. Il faudra voir comment cela évolue, une fois la camapgne enclenchée.

L’ancienne ministre de l’Éducation nationale a annoncé sa candidature aux régionales de juin prochain dans une interview aux quotidiens de la région, Le Progrès, Le Dauphiné Libéré et La Montagne.

Combative, Najat Vallaud-Belkacem explique dans cette interview vouloir incarner « une alternative » à la politique et à la gouvernance de Laurent Wauquiez, élu à la présidence de la région en 2016, qu’elle taxe de « clientélisme » et de « court-termisme ».

Outre le PS, sa liste rassemble le PRG, Cap écologie et la Gauche républicaine et sociale.

Lors de cet interview, la candidate aux Régionale regrette que les discussions avec les autres forces de gauche, en particulier les écologistes, n’aient pas abouti, contrairement à la situation en Ile-de-France.

Najat Vallaud-Belkacem ambitionnait de faire des élections régionales « le laboratoire de l’union de la gauche », en proie à une division « suicidaire ».

Elle laisse néanmoins la porte ouverte à un rassemblement « avant le premier tour ».

Sinon, « il y aura toujours le soir du premier tour », lance-t-elle.

Mardi, dans un entretien accordé à l’AFP et au Progrès, Bruno Bernard, le président EELV de la métropole de Lyon, avait estimé que Najat Vallaud-Belkacem « serait une vraie plus-value pour une campagne commune » et avait souhaité que l’ancienne ministre soit « tête de liste sur la métropole de Lyon ».

Il avait toutefois affirmé qu’au niveau régional, le rassemblement ne pouvait se faire que derrière Fabienne Grebert, la candidate investie par les Verts.

Il faut comprendre que ces élections régionales se disputent via des listes départementales, la Métropole de Lyon ayant le statut de département.

Déjà de nombreux candidats sont déclarés. Ce qui n’est pas le cas du président actuel, Laurent Wauquiez qui ne s’est pas officiellement déclaré candidat ; mais le fait qu’il veuille conserver son fauteuil de président ne fait guère de doute.

Najat Vallaud-Belkacem retrouvera face à elle un candidat qu’elle connaît bien l’ex-entrepreneur Bruno Bonnell (Infogrames, Robopolis), actuel député de la 6ème circonscription du Rhône qui sera tête de liste pour LREM.

Deux autres femmes ont d’ores et déjà fait acte de candidature : la première à avoir dégainé est l’écologiste Fabienne Grébert, élue d’Annecy.

Conseillère régionale depuis 2015, elle compte bien surfer sur l’élan des municipales favroable aux Verts et s’appuyer sur les préoccupations environnementales du moment, pour l’emporter. Son handicap, contrairement à Najat Vallaud-Belkacem, est son manque de notoriété.

La troisième femme à être entrée en lice pour ces élections est Cécile Cukierman, l’actuelle présidente du groupe communiste-GRS au conseil régional, candidate commune au PC et à la France Insoumise.

Il y a donc trois femmes à gauche.

On compte trois autres candidats : Patrick Mignola comme chef de file du Modem tandis que Gerbert Rambaud mènera la liste Debout la France.

L’ex-Insoumis Andrea Kotarac mènera la bataille pour le Rassemblement National.

Par le jeu des alliances, il n’est pas exclu du tout que la liste des candidatures évolue d’ici le jour du scrutin en juin…