Jean-Pierre Chardon prend la présidence du pôle de compétitivité Tenerrdis

Issu de Schneider Electric, il remplace Claude Graff en poste depuis la création de ce pôle consacré aux nouvelles énergies, en 2005. Jean-Pierre Chardon est également président de l’Insa de Lyon et vice-président de la Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication (FIEEC). Il entend mettre l’accent sur le rayonnement international et la collaboration avec les autres pôles de compétitivité.
Jean-Pierre Chardon vient d’être nommé président du pôle de compétitivité Tenerrdis, spécialisé dans la filière des nouvelles énergies, à la suite de Claude Graff, en poste depuis 2005.
Agé de 58 ans, Jean-Pierre Chardon est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure de Physique de Grenoble et titulaire d’un DESS d’administration des entreprises. Il a effectué toute sa carrière chez Schneider Electric dans de nombreuses fonctions de direction opérationnelle en France et l’international. Il a notamment dirigé les activités basse tension du Groupe et occupé le poste de directeur général de Schneider Electric France.
Il est aujourd’hui directeur délégué aux affaires institutionnelles de Schneider Electric. Un poste qu’il a inauguré il y a un an et demi. « Tous les grands groupes du CAC 40 ont ressenti le besoin d’avoir quelqu’un qui s’occupe des relations avec les administrations françaises et européennes, ainsi qu’avec les politiques. Je suis en quelque sorte, le ministre des affaires étrangères de Schneider », explique Jean-Pierre Chardon.
Le nouveau président de Tenerrdis est par ailleurs depuis six ans, président du conseil d’administration de l’INSA Lyon, la plus importante école d’ingénieurs de France. Il préside également le GIMELEC, le syndicat qui regroupe les fabricants de matériels électriques français (250 adhérents dont Schneider, ABB, Legrand, etc.). Il est enfin vice-président de la Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication (FIEEC).
Beaucoup de casquettes donc pour ce cadre supérieur qui partage son temps entre Paris, Grenoble et Lyon. « Tenerrdis va m’amener encore plus souvent en Rhône-Alpes », reconnaît Jean-Pierre Chardon. Comment appréhende-t-il son rôle à la tête du pôle de compétitivité rhônalpin ? « Tenerrdis est désormais visible et possède une vraie légitimité. Il est devenu un vrai pôle d’attraction. Mon rôle va constituer à amplifier encore cette tendance, d’autant que pour paraphraser Georges Brassens, dans Tenerrdis, il n’y a pas grand chose à jeter ! » Il ajoute : « Je mettrai l’accent sur le rayonnement international et la collaboration avec les autres pôles de compétitivité. »
Le pôle de compétitivité est axé sur plusieurs filières : photovoltaïque, éolien, biomasse, hydrogène, qui, estime-t-il, ont toutes leur importance. Issu de l’électricien Schneider, il pense également porter aussi ses efforts « sur une problématique lourde, celle des énergies renouvelables au sein des bâtiments qui vont aussi devenir producteur d’énergie grâce aux réseaux intelligents. »
Les énergies renouvelables figurant parmi les priorités du Grand Emprunt, il estime que la filière pourrait bénéficier de ce nouvel apport. Mais pour l’instant, c’est selon lui encore bien flou : « Il faudra vite comprendre qui décide, quand et à quels guichets il faut frapper. Les décisions politiques sont prises. C’est maintenant que ça se passe. Nous avons face à nous, pour commencer, un beau challenge dès le premier trimestre 2010. »