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L’ancien préfet du Rhône et d’Auvergne-Rhône-Alpes,  Jean-François Carenco nommé ministre délégué aux Outre-mer

C’est ce qu’on appelle un personnage, une forte personnalité, attachante, par ailleurs, d’une grande franchise, avec un solide franc parler.

Ce “personnage” est Jean-François Carenco, ancien préfet du Rhône et d’Auvergne-Rhône-Alpes qui est resté cinq ans en poste à la préfecture du Rhône, de 2010 à 2015, un record !

A vrai dire, l’appréciant fortement, Gérard Collomb alors président de la Métropole et maire de Lyon ne voulait pas le voir partir…

C’est ce même Jean-François Carenco qui, très apprécié par le pouvoir actuel, va quitter son poste de président de la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) pour devenir ministre délégué des outre-mer.

Il remplace ainsi Yaël Braun-Pivet partie au perchoir de l’assemblée nationale dans le nouveau gouvernement d’Elisabeth Borne.

Jean-François Carenco a notamment été directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo lorsque celui-ci était ministre du Travail. C’est après le départ de ce dernier du gouvernement en 2010 que Jean-François Carenco est arrivé à la préfecture Rhône-Alpes et du Rhône.

Il a également œuvré dans la mise en place de la Métropole de Lyon, avant de s’impliquer dans le Grand Paris.

Ce serviteur de l’Etat au look british avec sa belle moustache, est passé par HEC et l’ENA (Promotion Michel de l’Hospital), huit préfectures (dont Saint-Pierre et Miquelon, Guadeloupe, Nouvelle Calédonie) et donc le cabinet de Jean-Louis Borloo, en 2008, soit après le Grenelle de l’Environnement dont il a assuré la mise en œuvre.

Natif de Talence en Gironde, il l’a prouvé à de nombreuses reprises, Jean-François Carenco est aussi un homme de consensus.

Il avait donc le profil lors de son passage à Lyon pour s’entendre avec le maire de Lyon et le président de la Région, alors tous deux PS et le président centriste du département, par ailleurs Garde des Sceaux, Michel Mercier.

L’autre facette des compétences de Jean-François Carenco s’inscrit dans les grandes infrastructures.

Il a lancé ou fait aboutir des projets routiers et ferroviaires, devenant même parfois médiateur dans les conflits que les grandes infrastructures pouvaient générer.

Il se retrouve donc ministre délégué des Outre-mer et ce n’est pas un cadeau, une bonne part desdites Outre-mer ayant voté soit à gauche ou indépendantiste. Son goût de la médiation et son franc-parler devrait aider le nouveau ministre dans sa nouvelle tâche…