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Le bras droit de Jean-Michel Aulas à la tête du Conseil national du numérique

Patrick Bertrand, directeur général de Cegid, la société dont Jean-Michel Aulas est le Pdg prend la présidence de la structure créée en 2011 par Nicolas Sarkozy. Il y retrouve un autre Lyonnais, Jean-Baptiste Descroix-Vernier, Pdg de Rentabiliweb.

Il est relativement peu connu du grand public contrairement à son Président, Jean-Michel Aulas.

Patrick Bertrand, bras droit de Jean-Michel Aulas, comme directeur général de Cegid, a été élu à la présidence du Conseil national du numérique, le 4 avril.

Cet homme affable, doté d’un solide sens de l’humour assure la direction générale de Cegid, le deuxième éditeur français de logiciels professionnels, basé à Lyon, depuis 2002.

Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et titulaire d’une licence en droit, il a débuté sa carrière de 1977 à 1983 en tant qu’attaché de direction puis Fondé de Pouvoirs au Crédit Chimique.

Directeur financier d’Eurafrep, il a rejoint Cegid en 1988, au même poste avant d’être nommé directeur général. Il était jusqu’à ces derniers jours, président de l’Association Française des Editeurs de Logiciels (AFDEL), avant de démissionner pour prendre cette nouvelle fonction.

Il trouve comme vice-président du Conseil national du numérique, à ses côtés, un autre Lyonnais, Jean-Baptiste Descroix-Vernier, le Pdg de Rentabiliweb.

Mais d’abord qu’est-ce le Conseil national du numérique ? Créé par la volonté de Nicolas Sarkozy, qui a nommé ses dix-huit membres, ce Conseil a pour mission d’éclaireur des politiques publiques dans le domaine du numérique.

Si cette institution a mené plusieurs batailles sur la taxe Google ou les Jeunes Entreprises innovantes, un certain nombre d’observateurs estime que son image et son rôle restent flous.

Dans sa profession de foi envoyée aux dix-huit membres du collège, Patrick Bertrand a souhaité faire de ce Conseil , « une institution au dessus de la mêlée  des organisations professionnelles. Il doit être le conseil du gouvernement ». 

Il promet également de « faire entrer le Conseil dans une nouvelle phase, plus représentative réellement collégiale. Les prises de position du président et du bureau doivent être le reflet de nos débats ».

Depuis un an, le Conseil national du numérique a défendu plusieurs causes. Il a notamment participé à la restauration d’une partie du statut de Jeunes Entreprises Innovante (JEI), un dispositif fiscal à destination des start up fortement raboté en décembre 2010. Il a aussi combattu la « taxe Google », voulue par le sénateur Philippe Marini, qui prévoyait de prélever une dîme supplémentaire non pas sur le moteur de recherche, mais sur les annonceurs.

Le Conseil national du numérique a aussi fait des propositions concrètes qui permettraient de fiscaliser les géants américains du Net.

L’avis sur le projet de décret fixant aux fournisseurs d’accès Internet les modalités de mesures de blocage des sites Internet avait aussi abouti à l’abandon du dispositif qui avait fait couler beaucoup d’encre.

En tout, le Conseil a rendu dix avis (à la demande du gouvernement, ou des auto-saisines), et s’apprête à en publier un onzième sur le blocage des sites terroristes demandé par Nicolas Sarkozy.

Reste à savoir, en cas d’alternance politique, si cette structure perdurera. Dans ce cas, des incertitudes pourraient peser sur son avenir.