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Le tennisman/entrepreneur lyonnais Gilles Moretton, vise la présidence de la Fédération Française de Tennis

Le vote aura lieu le 12 décembre prochain. Et il sera très disputé. Entre Bernard Giudicelli, l ‘actuel président qui entend rester en poste, et le Lyonnais Gilles Moretton, un ancien tennisman professionnel, reconverti dans l’entreprise et bien connu à Lyon pour avoir développé (puis revendu) le Grand Prix de Tennis de Lyon (GPTL) qui depuis a quitté sous une autre appellation la capitale des Gaules pour Montpellier. Il a également dirigé l’ASVEL.

Pour obtenir un votre favorable, Gilles Moretton est actuellement engagé dans un tour de France des clubs dans les régions pour mener campagne.

Son leitmotiv : faire en sorte que la Fédération Française de Tennis (FFT) « revienne à une démocratie ».

Il veut mettre en place une « nouvelle gouvernance », « modifier les statuts pour mettre fin à la parole unique » au sein du comex, de « mini-référendums auprès des clubs au moins trois fois par an » sur des sujets aussi divers que le format des interclubs ou la réforme de la licence. Bref, dans sa campagne très active, il promet de changer en profondeur la FFT.

Au passif de l’actuel président, il indique que le nombre de licenciés jouant au tennis a chuté de manière continue depuis 2012, passant de 1,12 million à 950 000.

Soutenu par ses homologues de Provence-Alpes-Côte-D’azur, d’Occitanie, de Bourgogne-France-Comté, du Grand Est et d’Île-de-France, le Lyonnais estime rassembler théoriquement 63 % des délégués, en totalisant ces six régions.

Ancien joueur professionnel et président de la ligue Auvergne Rhône-Alpes de tennis, Gilles Moretton, 62 ans, pense que son heure est arrivée.

Le tournant business

Comme joueur de tennis, Gilles Moretton n’a pas tutoyé les sommets comme certains grands joueurs français,. Il a toutefois connu un pic de 65ème mondial et un 8ème de finale à Roland-Garros face au mastodonte Björn Borg.

Il a aussi été de 1977 à 1984, membre de l’équipe de France en Coupe Davis.

Il a pris sa retraite sportive, très tôt, à seulement 26 ans.

Pour mener alors une carrière de chef d’entreprise axée sur le sport, l’événementiel et le marketing en créant sa société GMO, Gilles Moretton Organisation, spécialisée dans l’organisation de tournois sportifs.

Ce qui l’a donc amené à créer, développer et diriger le Grand Prix de Tennis de Lyon, ATP, qui se déroulait au Palais des Sports de Lyon-Gerland, attirant alors à Lyon la crème des joueurs. Un vrai succès.

Un succès d’ailleurs dû en partie à Yannick Noah, son vieux copain de dortoir de l’époque sport études, qui a remporté la première édition en 1987, lançant la manifestation sportive.

Jusqu’à ce qu’il cède les commandes de sa société à Canal events, filiale de Canal + qui finit par le licencier, Gilles Moretton l’assignant alors aux Prudh’ommes.

Il a au cours de carrière extra-sportive, été nommé directeur délégué de Sportfive, la société de marketing sportif du groupe Lagardère, poste qu’il a quitté en 2007.

Désireux de créer un tournoi de tennis féminin à Nice, il a connu l’échec et a dû vendre à la Belgique le tournoi qu’il avait acheté aux Etats-Unis.

Vient ensuite la parenthèse basket à l’Asvel (2001-2014), dont il cède progressivement les commandes à Tony Parker, actuel propriétaire, « plus fort et plus businessman » que lui.

En parallèle, il a été élu au comité directeur de la FFT.

Il est enfin élu en 2017 pour diriger la ligue Auvergne-­Rhône-Alpes de tennis. Une fonction qui l’amène donc à briguer encore plus haut.

Il lui reste donc une dernière marche pour accéder au Graal du tennis…