Thierry Alvergnat quitte la direction du Clust’R Numérique
Au bout d’une histoire longue de huit ans marquée par la fusion avec le Grenoblois Grilog, puis avec Numélink que l’ex-chef d’entreprise Thierry Alvergnat quitte la direction du Clust’R Numérique. Un Cluster qui compte actuellement six permanents et, avec 306 entreprises cotisantes, pèse près de 50 % du poids économique de la filière numérique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Il a incarné le Cluster actuellement dirigé par Jean-Michel Bérard, le Pdg de la société lyonnaise Esker. Après huit années consacrées à animer et développer le Clust’R regroupant les acteurs de la filière numérique en Rhône-Alpes, Thierry Alvergnat tourne la page.
« Je souhaite prendre du recul et évoluer vers d’autres opportunités » a-t-il expliqué à son conseil d’administration.
Première conséquence : Thierry Alvergnat ne prendra pas la direction de la future structure, issue de la fusion entre le Clust’R et Numélink qu’il avait contribué à créer.
« Ce projet ouvre un tout nouveau contexte dans l’histoire du cluster. Avec la belle équipe que nous avons constituée, le doublement des ressources et l’obtention du label Cluster Management Excellence Silver, j’ai acquis la conviction d’être arrivé au terme d’une aventure et qu’il est temps de m’ouvrir à de nouveaux challenges », précise Thierry Alvergnat.
Le parcours de Thierry Alvergnat se confond avec celui du Cluster dont il fut président fondateur de 2008 à 2012, appelé alors Cluster Edit, pour ensuite changer de nom depuis l’année dernière en devenant Clust’R Numérique dans le cadre de sa fusion avec Grilog.
Sous sa responsabilité, en partenariat avec KPMG, le Cluster s’est doté en 2010 du premier observatoire régional de la filière et du premier accélérateur régional d’entreprise AXLR8.
Enfin l’association décroche le label Grappe d’Entreprise de l’Etat et met en place fin 2011 la première pépinière en Rhône-Alpes dédiée au Numérique : Rives Numériques qui, depuis, a fermé ses portes.
En 2012, Thierry Alvergnat quitte la direction d’Akuiteo pour prendre celle du cluster.
Tout comme il avait doublé le chiffre d’affaires de cet éditeur d’ERP de vingt personnes, il double également les ressources et le budget de l’association en quatre ans.
Sous sa direction le Clust’R multiplie les coopérations avec d’autres acteurs français et européens (grands groupes industriels, pôles de compétitivité, organisations professionnelles…).
En 2015, il fusionne avec le cluster grenoblois Grilog et ouvre une antenne à Annecy tout en animant la dynamique Auvergne Rhône Alpes des French Tech aux côtés de la région.
En 2016, le ClustR relance son observatoire de filière, porte le club Innovation Auvergne Rhône-Alpes et bâtit l’événement Digital Summ’R.
Le Clust’R compte actuellement six permanents. Avec 306 entreprises cotisantes, il pèse près de 50 % du poids économique de la filière numérique de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Selon l’étude de la DIRRECTE, il représente 22 000 emplois et 2,2 Md€ de chiffre d’affaires consolidé.
« Le plus important dans mon engagement professionnel, c’est l’intérêt sociétal du projet, l’ambition du challenge et la qualité de l’équipe. Le Clust’R, sur tous ces points, m’aura comblé et passionné toutes ces années », assure Thierry Alvergnat
Enfin, peu avant son départ, le Clust’R Numérique aura obtenu son bâton de Maréchal, en obtenant à l’issue d’un audit approfondi, le niveau Argent du label Européen « Cluster Management Excellence » , devenant le seul cluster français toutes thématiques confondues à obtenir ce niveau Argent.
« Il peut partir avec le sentiment du « devoir accompli » étant parvenu à fédérer la filière autour d’objectifs communs et à trouver les ressources nécessaires à son développement », lance en guise d’au-revoir Jean-Michel Bérard, l’actuel président du Clust’R.