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Les agents de la Région Auvergne-Rhône-Alpes tous alignés sur les 35 heures

La délibération a été adoptée lors de la dernière session de l’assemblée régionale : il n’y aura pas de différence de traitement entre les agents des ex-région Auvergne et Rhône-Alpes.

Les agents des anciens conseils régionaux d’Auvergne et de Rhône-Alpes travailleront tous le même temps de travail, c’est-à-dire, 35 heures par semaine à partir du 1er janvier 2018.

 Le conseil régional a voté dans la nuit de mercredi à jeudi l’harmonisation des régimes indemnitaires et des temps de travail. Selon les cas, « on était plus près des 31 heures que des 35 heures », en Auvergne ou en Rhône-Alpes, a ironisé Laurent Wauquiez, le président LR de la région.

 Le temps de travail s’établira donc à partir de l’année prochaine à 1 607 heures.

 Cette harmonisation concerne tous les agents, ceux du siège et services centraux, mais aussi ceux des lycées, quelque soient les catégories, ce qui représente quelque 8 000 agents, dont 1 600 dans les lycées.

Dans la foulée, affichant son goût pour la rigueur budgétaire, Laurent Wauquiez en a profité pour supprimer les « jours du président » : cinq journées de moins par an…

Primes au mérite

Cette douche froide concernant les jours travaillés bénéficie cependant d’une petite compensation : à compter du 1er janvier 2019, sera aussi parallèlement mise en place une prime au mérite, basée sur des évaluations réalisées courant 2018. Elle pourra aller jusqu’à 300 euros. Dans les lycées, ce pourrait être des primes collectives pour, par exemple, les cantines qui utilisent des produits locaux.

 » C’est une vraie petite révolution à l’intérieur de la région, dans le respect des agents, assure Laurent Wauquiez. Pour moi, c’est une question de justice et d’égalité avec tous les Français. Nous devons donner l’exemple et je suis conscient des efforts qui sont faits par les agents. « 

La réaction ne s’est pas faite attendre : une manifestation s’est déroulée jeudi 30 novembre devant le siège de la région à Lyon à l’appel de plusieurs syndicats.

Le président de la Région, par ailleurs en campagne pour l’élection de la présidence de LR, sait que sur ce sujet délicat, les agents de la Région ne bénéficient guère du soutien de l’opinion publique. Il joue sur du velours.