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Evénementiel : Olivier Ginon  estime le Matmut Stadium (ex-stade de Gerland) plus complémentaire que concurrent du Parc OL

Le stade de Gerland est mort, vive le Matmut Stadium de Gerland. Depuis neuf mois, le stade qu’a quitté l’OL est propriété du LOU, l’équipe lyonnaise de rugby. Elle évolue dans le Top 14, l’élite des clubs de rugby français.

Il faudra attendre le 27 août, date de fin des travaux réalisés par Eiffage pour découvrir la configuration définitive du stade en profonde mutation pour s’adapter à son nouveau Club.

Vieux d’un siècle, le stade de Gerland est profondément reconfiguré pour pourvoir s’adapter au rugby, avec moins de places offertes (24 000 pour les matches du Top 14), mais une meilleure visibilité en rapprochant notamment les spectateurs du terrain. Des loges confortables verront également le jour. Un investissement lourd : 38 millions d’euros.

De gauche à droite sur le stade en travaux : le directeur régional d’Eiffage, Yann Roubert, président du LOU, Albert Constantin, l’architecte qui a conçu le nouveau stade, Olivier Ginon, le président de GL events, actionnaire majoritaire du LOU et Guy Mathiolon, Pdg de Serfim, vice-président du LOU.

Depuis le rachat de Gerland par le LOU le Pdg de Gl Events , beaucoup ont vu une concurrence frontale avec le tout nouveau stade de l’OL à Décines que le président de l’OL a transformé en cash machine basculant son modèle économique des particuliers vers les entreprises.

Or, l’on sait pertinemment que l’événementiel est justement le métier du principal actionnaire du LOU, GL events étant la première société d’événementiel en Europe…

A cet égard, ce dernier préfère botter en touche, lorsque l’on évoque devant lui une gué-guerre OL/LOU autour du marché de l’événementiel sportif estimant que les deux structures sont beaucoup plus complémentaires que concurrentielles.

« Je ne me battrai pas sur les spectacles »

Dans son cahier des charges, par exemple le Matmut Stadium peut organiser cinq grandes manifestations par an, de type concert. « Je ne me battrai pas sur les spectacles », assure Olivier Ginon

Il est vrai  que dans le budget  du LOU, l’événementiel ne pèse que 2 millions d’euros, loin des budgets générés l’année dernière depuis que l’OL détient lui aussi son propre stade de football. Ce n’est même pas la somme du seul naming du Parc OL qui Jean-Michel Aulas vient de signer avec Groupama.

Pourtant, sitôt la reprise du l’ex-stade de Gerland, Olivier Ginon a installé les infrastructures d’un Village essentiellement dédié à l’événementiel. Et ça marche : déjà 100 manifestations au compteur depuis début janvier !

Possibilité de réunir 2 300 invités

Dès le 27 août vont se rajouter dix-sept loges pour les entreprises à l’est du stade et douze à l’ouest. S’y ajoute le Club 1896 (800 m2), ainsi qu’une grande terrasse couverte de 300 m2.

Lors des matches se déroulant dans son ex-Matmut Stadium de Vénissieux le LOU ne pouvait qu’accueillir 1 400 invités. Cette fois, ce chiffre pourra monter à 2 300… 

C’est vrai que le LOU a un budget (24 millions d’euros en prévisionnel 20126/2017) près, de dix fois moindre à celui de l’OL (235 millions en 2016). Mais à son niveau, comme pour l’OL, l’événementiel est primordial, partie intégrante de leur modèle économique. Un poids bien destiné à s’accroitre dans le temps ; et pour ça, on peut faire confiance à Olivier Ginon…

Pour lui, pour pouvoir peser dans l’événementiel au niveau international, mieux vaut avoir à Lyon une offre multiple…

« Il y a l’offre de l’OL, la nôtre, il y aura bientôt celle de l’Arena de Tony Parker : c’est en proposant les meilleurs sites que l’on attire… », assure le patron de GL events

En tout cas, le déménagement a plu aux supporters du Club : depuis qu’il est installé à Gerland, la moyenne de spectateurs par match est passée de 10 000 à 15 000. Une augmentation de 50 %…