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Basée à Lyon et lancée depuis octobre 2020, la “néo-banque” Prismea cible la clientèle des TPE et des PME

La révolution numérique frappe aussi le monde bancaire. Celles que l’on appelle les “Fintech” essaient de tailler des croupières aux grandes banques, sans toujours parvenir à leurs fins. Parmi ces Fintech, une “’néo-banque” basée à Lyon, s’est lancée dans la bataille avec une interface qu’elle veut simple et rapide, à même d’attirer les auto-entrepreneurs, freelances, mais aussi les TPE et les PME, ses cibles privilégiées. Elle vise dix mille clients à la fin de cette année et l’équilibre financier en 2023…

“Nous avions la forte conviction que les banques traditionnelles n’étaient plus tout-à-fait adaptées à l’époque”, explique Stéphanie Biron, co-créatrice de la “néo-banque” Prismea avec Dorian Cauvas, dont le siège social est basé à Lyon.

Tous deux ne découvrent pas le métier : ils ont dix ans d’expérience bancaire derrière eux, à la Société Générale. Elle, Stéphanie Biron a été notamment chargée d’affaires, elle a accompagné de nombreuses entreprises dont des PME. Lui, Dorian Cauvas était plus particulièrement axé sur la banque de détail, il a été responsable d’agence. Deux profils complémentaires, donc.

Gagnants d’un concours interne

Conscients des lacunes du monde bancaire classique et désireux dans se lancer dans le grand bain de l’entrepreneuriat, ils passent un concours interne de création d’entreprise et… emportent le prix. A charge pour eux de mettre leur projet en musique…

Lancer une nouvelle banque fut-elle néo demande des capitaux, les deux créateurs d’entreprises font appel au Crédit du Nord, une filiale de la Société Générale pour les accompagner. Même s’ils conservent une part de capital, cette banque est devenue l’actionnaire majoritaire de Prismea.

L’entreprise qui compte actuellement une quarantaine de salariés et compte en embaucher une quinzaine de plus cette année est installée dans des bureaux du 6ème arrondissement de Lyon.

Comme beaucoup de start-up elle travaille beaucoup en réseaux, avec des free-lance, mais aussi une société à Chambéry, Lunabee Studios, qui lui développe ses applications.

Prismea est en effet une “néo banque” numérique et ne compte pas d’agence.

Qu’offre de plus Prismea par rapport aux grandes banques traditionnelles ? “ Le parcours digital chez nous est simple et ultra-intuitif. Ouvrir un compte en ligne est très simple, il passe par un système de chat. En dix minutes, l’auto-entrepreneur a son i-ban. Nos clients entreprises peuvent ensuite naviguer en toute autonomie, ils ont une vision de leur compte en temps réel…“

Des ambitions nationales

Son champ d’action n’est pas régional, mais constitué par l’ensemble de l’Hexagone.

Ayant démarré ses activités en pleine pandémie, en octobre dernier, Prismea compte déjà un millier de clients, un chiffre que ses dirigeants comptent bien multiplier par dix cette année.

Se lancer en pleine épidémie a pu d’une certaine manière constituer un atout pour la néo banque. « Cette année a été mortifère pour les entreprises en termes de trésorerie. Les confinements ont bousculé leurs habitudes et les ont forcés à accélérer l’adoption d’outils digitaux. Nous avons mis les bouchées doubles pour pouvoir accompagner les entreprises sur ces deux problématiques : grâce à une application simple et intuitive qui permet de gérer les opérations du quotidien facilement, et des outils de gestion de trésorerie qui permettent d’anticiper à court et moyen termes”, détaille Stéphanie Biron.

Le secteur des néo-banques dédié aux entreprises a été pendant longtemps peu encombré, les premières du genre visant d’abord la clientèle des particuliers. Mais le secteur s’étoffe à son tour et la concurrence s’avive…

La prochaine étape cruciale pour la jeune banque : le passage à la rentabilité que le business plan de la start-up a fixé en 2023…

Photo : Les deux co-créateurs de Prismea, Dorian Cauvas et Stéphanie Biron.