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Au coeur du 2e arrondissement de Lyon (69002), le quartier de Perrache est symbolisé par la gare éponyme qui a été elle-même longtemps le symbole du trafic de chemin de fer à Lyon. En grande partie remplacée désormais par le gare de la Part-Dieu elle est devenue le centre névralgique des transports en communs Lyonnais grâce à la conjonction de la ligne A du métro avec les lignes de tramway T1 et T2 et les lignes d’autobus des TCL. La gare dont l’architecture classique ouvrait sur la place Carnot dont elle était séparée par un cours bordé d’arbres et invitant à la promenade a été transformée dans les années 1970 en un vaste complexe d’échanges routiers avec le passage de l’autoroute A6 à la sortie (ou l’entrée …) du tunnel sous Fourvière et les lignes des transports urbains.

A proximité immédiate, en direction de Bellecour, la place Carnot est toujours là, même si elle a perdu de sa prestance avec l’arrivée de ce complexe moderne. Dédiée à Lazare Carnot par son petit-fils Sadi Carnot, poignardé par un anarchiste italien Sante Caserio, le 24 juin 1894, alors qu’il venait à Lyon pour inaugurer la statue de la République, elle a été appelée place des Victoires sous le Premier Empire avant de prendre le nom des souverains successifs, puis de s’appeler place de la Liberté, de la République, Napoléon, Perrache et enfin Carnot en 1889. Marquée en son centre par une statue de la République elle était encore dans les années 1950 au centre d’une petite curiosité que les Lyonnais aimaient présenter à leurs invités en évoquant « La place Carnot, là où on peut voir la statue de la République et la place de la République où on peut voir la statue de Carnot ! ». Le métro sous la rue de la République a semble-t-il marqué la fin de cette dernière et il est difficile aujourd’hui de retrouver sa trace.

La gare de Perrache elle-même mérite quelques commentaires. Une des premières gares françaises, sur la première ligne ferroviaire du monde : la ligne Lyon-Saint-Etienne, elle fut construite en 1860. Dans les années 1970 le maire de Lyon Louis Pradel décide d’aménager cet espace au profit de l’autoroute Paris-Marseille avec d’un côté le tunnel sous Fourvière et de l’autre les quais du Rhône. Cela se traduira par la construction de cet échangeur routier, bâtiment imposant et gris sous lequel on passe avant d’entrer dans le tunnel sous Fourvière. La polémique s’est vite emparée de cet aménagement pour le moins discutable. La gare routière est cependant dotée sur son toit d’un jardin d’où on a une vue intéressante sur Lyon.

La partie sud du quartier jusqu’au confluent des deux cours d’eau a été longtemps marquée par les installations du marché de gros et les prisons de Saint-Paul et Saint-Joseph. Aujourd’hui elle est en pleine mutation avec la projet d’aménagement du confluent, projet urbanistique majeur qui va s’étaler sur 25 ans. Ce projet a pour ambition d’exploiter cette zone pour une meilleure mise en valeur des deux cours d’eau avec un pôle de loisir axé sur la culture et la restauration. Les Archives municipales de Lyon se sont déjà installées dès 2001 dans l’ancien centre de tri postal du 19e siècle et la place des Archives sera un grand espace piétonnier, lieu de communication donnant accès à la gare. Le futur Musée des Confluences, projet du Conseil général du Rhône, d’une superficie de plus de 20.000 m², sera situé au confluent du Rhône et de la Saône pour présenter les grands enjeux scientifiques, éthiques et sociaux. Enfin le déplacement de l’hôtel de la Région Rhône-Alpes, actuellement situé à Charbonnières, est d’ores et déjà programmé pour une installation en 2009 dans des bâtiments de 38 000 m² situés sur le cours Charlemagne.