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Anne-Marie Comparini, le retour

L’ancienne présidente du Conseil régional Rhône-Alpes, en retrait de la politique va présider à partir d’octobre le conseil de développement du Grand Lyon, un organisme consultatif composé d’acteurs économiques, associatifs et institutionnels qui a pour rôle de mener des réflexions sur la future Métropole.

Voilà qui va instruire le procès en hérésie de socialisme par les « frondeurs » du PS. Gérard Collomb a fait appel à Anne-Marie Comparini, une centriste qui était très proche de Raymond Barre, ancien maire de Lyon et ancienne présidente du Conseil régional pour succéder à Jean Frébault à la tête du conseil de développement du Grand Lyon.

 Une certaine logique préside d’ailleurs à cette nomination dans la mesure où ce conseil de développement du Grand Lyon avait été créé par ce même Raymond Barre pour mener des réflexions sur l’avenir du Grand Lyon.

 Avec la création de la future Métropole, le 1er janvier 2015, ce conseil de développement aura du pain sur la planche.

 Anne Marie Comparini avait rejoint en 1978, Raymond Barre, alors Premier Ministre, dont elle devint l’assistante parlementaire. Elle est élue conseillère régionale une première fois en 1986, puis réélue en 1992. En 1995, elle est l’adjointe à la politique de la ville, aux universités et à la vie étudiante de Raymond Barre devenu maire de Lyon.

 En 1998, Charles Millon est élu président du Conseil régional Rhône-Alpes avec les voix du Front National. Anne Marie Comparini sera parmi les premières élues à refuser cette alliance et à critiquer l’entêtement de Charles Millon dont l’élection sera invalidée par le conseil d’Etat quelques mois plus tard, le 9 décembre 1998.

 En janvier 1999, elle est élue Présidente de la région Rhône-Alpes avec le soutien de son parti l’UDF, mais aussi des partis de gauche. En 2002, elle est élue députée de la première circonscription du Rhône et membre de la Commission des lois. En 2004, à l’exception de l’Alsace et de la Corse, la gauche gagne toutes les régions de France et Jean-Jack Queyranne remporte les élections en Rhône-Alpes.

 En 2007, Anne Marie Comparini reste fidèle à François Bayrou lorsque le groupe UDF-MODEM se divise, et n’est pas réélue dans sa circonscription. Elle décide alors de se retirer de la vie politique.

 Politiquement, Anne-Marie Comparini s’inscrit dans le sillage du courant démocrate-chrétien. Européenne convaincue, elle est une militante de la décentralisation, du décloisonnement entre les mondes de la recherche, de la formation et du travail et d’une économie au service des hommes et par une certaine éthique de la personne humaine, portée par la doctrine sociale de l’église qui reste prégnante à Lyon.