Boris Saragaglia, Pdg de Spartoo, Prix de l’Entrepreneur Rhône-Alpes aux BFM Awards 2012

Un e.commerçant sur le podium. Boris Saragaglia (Mines, HEC), fondateur et Pdg de Spartoo, le leader européen de la vente de chaussures et de sacs sur internet, a reçu, mardi 20 novembre, le prix de l’Entrepreneur Rhône-Alpes, pour le développement très rapide et rentable de son site de vente de chaussures.

Un site fondé en 2006 en compagnie de deux autres jeunes diplômés de Grandes écoles : Paul Lorne (Centrale, HEC) et Jérémie Touchard (Mines).

Son site, qui attire 14 millions de visiteurs par mois (Médiamétrie), référence plus de 30 000 modèles, soit plus de 700 marques. Il a livré l’année dernière 2,2 millions de paires de chaussures.

Son succès est basé sur une technologie très performante et un service offre un service soignée, à travers une livraison et des retours gratuits pendant trente jours.

« Une des raisosn de notre succès, est que nous sommes très sensibles aux détails », explique le jeune Pdg. Le groupe qui emploi 170 personnes a choisi d’avoir sa propre logistique intégrée pour ne rien laisser au hasard : « Nous avons internalisé beaucoup de métiers que d’autres sous-traitent », explique-t-il.

Il devrait réaliser cette année un chiffre d’affaires de 140 millions d’euros.

 A ces côtés, le e.commerçant Lyonnais, LDLC.com (200 millions d’euros de chiffre d’affaires), représenté par Laurent de la Clergerie, reçut, lui, le prix Spécial du jury.

Lamberet avait bien falli disparaître en 2009

 Clin d’œil malicieux à une ré-industrialisation que le monde politique et économique appelle de ses vœux ? Le Prix du manager de l’année a été décerné à un industriel.

C’est Eric Méjean, directeur général d’un carrossier de l’Ain-Lamberet- installé sur un marché de niche, celui des camion frigorifique qui a reçu des mains de Thibaut de Gandry, Pdg de Descours&Cabaud, lauréat 2010, le trophée du manager BFM Awards 2012.

Ce trophée salue la révolution menée par cet industriel qui a transformé le marché des semi-remorques frigorifiques en déclinant une offre dédiée à chaque métier.

Pourtant cette entreprise née en 1965, a bien failli disparaître en pleine crise, en 2009, année au cours de laquelle, elle avait déposé son bilan.

Repris par le fonds d’investissement Caravelle, elle a su magnifiquement rebondir, produisant désormais plus de 4 000 véhicules par an (chiffre 2012) avec six cents salariés et exportant près de la moitié de sa production dans vingt-cinq pays.

Son chiffre d’affaires a bondi de 71 % en 2010, puis de 43 % en 2011. « Nous sommes nés de la crise, nous avons appris à vivre dans la crise », reconnaît avec humilité Eric Méjean.

« La clé de notre de notre redressement? L’innovation : c’est le seul moyen pour nous de faire face à des concurrents, essentiellement allemands, beaucoup plus gros que nous », lance-t-il, rappelant qu’il a été le seul carrossier à recevoir un prix en Allemagne récompensant un camion bénéficiant d’un rayon de braquage extrêmement raccourci.

Lamberet qui vient de signer avec deux gros distributeurs compte assez rapidement revenir à 27 % de part de marché en France : au plus fort de sa chute, celle-ci était tombée à…13 %.

Anne-Sophie Pic : projets au Japon et aux USA

Anne-Sophie Pic (Valence dans la Drôme), seule femme trois fois étoilée au Michelin, était également co-lauréate du Prix spécial du jury. Elle a été désignée par le jury, car, avec son mari, elle est en passe de développer un véritable groupe culinaire avec l’ouverture de « La Dame de Pic » à Paris et à Lausanne. Un concept qui devrait prochainement être dupliqué au Japon et aux USA.

« Mille-et-un repas » et la famille Souvignet

 Les autres lauréats de ce palmarès : « la société « Mille et un repas » désignée lauréate du « Green Business Award », et la famille Souvignet représentant trois générations d’entrepreneurs, actionnaire de la « Boule O’But » (100 salariés, 16,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2011) à qui fut décernée le « Prix de la Saga familiale ». Ces entrepreneurs ont refusé de délocaliser. Ils fabriquent intégralement leurs boules de pétanque dans la Loire, sachant les transformer grâce à l’innovation et au packaging, en produit tendance. Ce qui, là aussi, méritait d’être particulièrement salué.

 Photo (DR)-Boris Saragaglia, Pdg de Spartoo.